Gonorrhée, syphilis, chlamydia : quelles IST flambent en Europe

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a alerté sur une augmentation « inquiétante » des infections sexuellement transmissibles dans l’Union européenne, jeudi 7 mars. Nous republions une interview de Pia de Reilhac, gynécologue et présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale.

Les infections sexuellement transmissibles ne cessent de se propager en Europe. Une vague « inquiétante » d’IST a été observée dans les pays de l’Union européenne, a prévenu jeudi 7 mars le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui appelle à un travail accru de prévention. En 2022, les cas de gonorrhée ont bondi de 48 %, avec 70 881 cas dans l'Union européenne, ceux de syphilis accusent une hausse de 34 % (35 391 cas) et ceux de chlamydia de 16 % (216 508 cas), selon le rapport annuel de l'agence.

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ELLE.fr. Vous tenez à alerter sur l’augmentation des IST chez les jeunes femmes. Comment peut-on l’expliquer ?

Pia de Reilhac. Il y a une augmentation des IST* parce qu’il y a un recul du réflexe préservatif chez une certaine tranche d’âge. Les très jeunes sont assez respectueux du port du préservatif lors de leurs premières relations. Mais c’est après, lorsqu’ils changent de partenaire, qu’on a l’impression que le préservatif n’est plus du tout utilisé. La contraception permet d’éviter une grossesse non désirée et le message "danger" autour du sida n’existe plus, dans le sens où certains considèrent qu’il y a "moins de risques" parce qu’on peut se traiter et qu’il existe des médicaments d’urgence si on a eu un rapport sexuel non protégé par exemple. On ne...

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