Grand Prix Cinéma ELLE 2020 : résumé de la dixième édition

Depuis vendredi et durant tout le week-end, 70 lectrices de ELLE ont accepté de jouer les critiques de film pour notre Grand Prix Cinéma ELLE 2020 qui s'est déroulé au Gaumont les Fauvette à Paris XIIIe. Comme pour les éditions précédentes, les films ont été choisis par notre rédaction.Les projections ont commencé vendredi 19 au soir devant un jury resserré à 70 lectrices de ELLE (Covid oblige) avec le film de Nicole Garcia « Amants » dans lequel Pierre Niney et Stacy Martin incarnent un couple de dealers. Suite à l’overdose d’un de leurs clients, lui quitte la France, la laissant derrière lui. Quelques années plus tard elle a épousé un riche assureur (Benoît Magimel) et le recroise dans un luxueux hôtel de l’océan indien ou il est employé. Un film entre tragédie et thriller qu’est venue nous présenter Nicolas Garcia elle-même.La soirée se poursuivait avec « Slalom », premier film de Charlène Favier portant sur les abus sexuels dans le sport, et plus particulièrement dans le ski, qui résonne avec l’actualité récente. Elle est venue en parler en compagnie de son actrice principale, la solaire Noée Abita. Un film réaliste et poignant avec également un inquiétant Jérémie Renier, qui campe l’entraîneur abuseur.Viggo Mortensen en vidéoLe samedi, pas moins de quatre films étaient programmés. Avec pour commencer « Falling » de Viggo Mortensen qui nous avait fait parvenir un message vidéo pour présenter son premier long-métrage en tant que réalisateur. Il y est question des retrouvailles d’un californien et de son père qui vit dans une ferme isolée du Midwest.Était ensuite en lice « Mandibules » de Quentin Dupieux, le fantasque réalisateur et musicien y raconte l’histoire d’une mouche géante que deux simples d’esprit décident de dresser. Ce film foutraque est également l’occasion d’une incroyable performance d’Adèle Exarchopoulos.Temps fort de cette deuxième journée, la présence de Maïwenn venue présenter son nouveau film « ADN » avec une bonne partie de son équipe : les acteurs Marine Vacth et Henri-Noel Tabary et la romancière Anne Berest partie prenante du projet. Dans ce film intime et touchant il est question d’un enterrement, de deuil, mais aussi de filation et de sororité.Enfin, la journée c’est terminé par « Médecin de nuit » un film noir signé Elie Wajeman avec Vincent Macaigne venu tous les deux pour le présenter. Ce film nocturne et crépusculaire qui n’est pas sans évoquer « Taxi Driver ». On y suit un médecin qui soigne des patients de quartiers défavorisés, mais aussi les toxicomanes et doit choisir entre sa femme et sa maîtresse.« Quand on vit dans un pays comme le mien, pas besoin d’inventer des histoires »Le dimanche, nous avons assisté à la projection du film iranien « Yalda, la nuit du pardon » réalisé par Massoud Bakhshi. Il y évoque une émission de téléréalité, qui existe vraiment dans la République des Mollahs, dans laquelle une jeune femme qui a accidentellement tué son mari doit obtenir en direct le pardon de sa belle-fille si elle veut échapper à la peine capitale. Désabusé le réalisateur notait dans sa présentation : « Quand on vit dans un pays comme le mien, pas besoin d’inventer des histoires. »Puis c’est Laurent Lafitte qui est venu nous parler de son premier film en tant que réalisateur. Une comédie foutraque dans laquelle il interprète un homme dont le cœur s’est arrêté mais qui demeure pourtant conscient, parle, se déplace… Sa femme Karine Viard et son meilleur ami, Vincent Macaigne (ici dans un tout autre registre dans « Médecin de nuit ») vont tout faire pour le sauver.Pour connaître les résultats de ce dixième Grand Prix du Cinéma ELLE, il faudra attendre le 9 octobre, où nous vous révélerons le film récompensé par nos lectrices et la meilleure actrice et le meilleur acteur choisit par la rédaction.