Grand Prix des Lectrices : la sélection (7/8)

Chaud devant pour cette avant-dernière sélection romanesque en diable.

Venu de Suède, le premier roman d’Anneli Jordahl cache, sous ses airs de conte, une charge brûlante contre le système patriarcal, en revisitant le mythe de l’enfant sauvage dans une fresque sensuelle et féministe. Côté non-fiction, la vie de la mannequin Farida Khelfa est de celles qu’une imagination même fertile ne pourrait inventer sans se voir reprocher d’en faire trop : de la misère à la lumière, de la violence aux paillettes de la mode, ce destin-là appelait un récit à sa mesure. Enfin, le polar est une méditation d’anticipation, une utopie qui grince, où rien n’est tout blanc ou tout noir, mais où la créativité échevelée de Sophie Loubière épate à chaque page. Trois odes à l’imagination et trois appels à l’évasion.                                       

Roman

De nos jours, quelque part en Finlande, une ferme, entre tourbières et sapins. Heikki Leskinen est un chasseur d’ours légendaire. Sa femme trime du matin au soir. Leurs sept filles, qui forment une meute remuante, crasseuse et grossière, courent les bois, se battent à coups de poings et de dents dans la boue, siphonnent la gnôle du paternel et dorment à même le sol sous des peaux de bêtes. À la mort de leurs parents, fuyant les services sociaux, elles décident de retourner à la vie sauvage. Dans la montagne, elles affrontent la faim, le froid, la discorde : à chacune son tempérament, ses peurs, ses aspirations secrètes. Ce roman nous offre un moment...

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