Grève de la faim : l’écologiste Thomas Brail perché dans un arbre contre un projet d’autoroute

Perché en haut d’un arbre devant le ministère de la Transition écologique à Paris, Thomas Brail poursuit la grève de la faim qu’il a entamé le 1er septembre en opposition au projet de construction de l’autoroute A69.

« Lundi, je rentre en grève de la soif, et la grève de la soif, c’est trois jours ». Après vingt jours de grève de la faim, l’arboriste-grimpeur Thomas Brail a annoncé qu’il arrêterait aussi de s’hydrater. La raison ? Il s’oppose au projet de construction de l’autoroute A69, qui prévoit de relier Castres à Toulouse, alors qu’une nationale, loin d’être saturée, existe déjà. Mais ce sont, surtout, 420 hectares dont 316 terres agricoles – soit 570 terrains de foot – des centaines d'arbres et toute une biodiversité qui seront détruites.

Depuis le début de son action, plusieurs politiques et activistes écologiques lui ont montré leur soutien : Sandrine Rousseau, Camille Etienne, Hugo Clément, Cédric Villani… Mais c’est Emmanuel Macron que Thomas Brail interpelle dans une lettre, le 20 septembre, « le cœur lourd, essoufflé et affaibli ». Un appel du désespoir après vingt jours sans s’alimenter, ni voir ses proches et notamment son fils de six ans, pour qui il se bat, dans un monde rythmé par « le feu des alertes des scientifiques ». Mais on y lit aussi sa détermination et sa foi en l’humain, « dans ce pays des droits de l’homme où l’on ne laisse pas mourir les citoyens dans des idéaux rationnels ». Et surtout l’ urgence de ce combat : « Je sais que tout est une question de temps, mais ce temps je ne l’ai plus, nous ne l’avons plus ».

« Un projet inutile »

« Cet écocide défend des intérêts privés,...

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