Guillaume de Tonquédec, croyant mais pas pratiquant : "Jésus, c'est quelqu'un de très cher pour moi"

LA ROCHELLE, FRANCE - SEPTEMBER 14: Guillaume de Tonquédec attends the opening ceremony during the Fiction Festival on September 14, 2021 in La Rochelle, France. (Photo by Sylvain Lefevre/WireImage)
Guillaume de Tonquédec, croyant mais pas pratiquant : "J'ai tous les diplômes : baptême, première communion, profession de foi…" (Photo by Sylvain Lefevre/WireImage)

À l'affiche du téléfilm "J'irai au bout de mes rêves", ce mardi 13 septembre 2022 sur M6, Guillaume de Tonquédec s'attaque au sujet difficile de la trisomie 21. L'acteur, révélé par "Fais pas ci, fais pas ça", a de nombreuses similitudes avec son personnage de la série culte. Notamment une éducation très catholique.

En 2007, la série "Fais pas ci, fais pas ça" a débarqué sur le service public, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs. Pendant 10 ans, ces derniers ont suivi de manière assidue les aventures des Bouley, des "bobos", et des Lepic, une famille de "conservateurs cathos". Guillaume de Tonquédec incarnait Renaud, un père strict anti-télé, qui prônait un retour à une éducation rigide basée sur la réussite sociale et scolaire pour ses enfants. Et dans une interview accordée à Libération, il confie avoir de nombreuses similitudes avec son personnage, à commencer par une culture catholique, même si lui ne pratique pas sa religion : "J'ai tous les diplômes de Lepic : baptême, première communion, profession de foi…"

Vidéo. Fais pas ci, fais pas ça : la série bientôt de retour ? Guillaume de Tonquédec répond

Une éducation catholique qui n'a pas pesé sur ses épaules

Avoir un nom de famille à particule, ce n'est pas toujours facile et Guillaume de Tonquédec ne s'en cache pas : "À l'école ou dans mon métier, j'ai vu les gens me regarder différemment à l'énoncé de mon nom", confiait-il à TéléStar. "Pourtant, je n'ai absolument pas été élevé dans le culte d'une quelconque noblesse, à part celle du cœur. Mes parents ont toujours été très ouverts, respectueux et curieux des autres religions et cultures."

Son éducation catholique n'a donc jamais été présentée comme une obligation, un chemin unique, et le comédien a une vision très claire de la place de la religion dans sa vision des choses : "Je suis pour la séparation de l'Église et de l'État ! Je trouve que c'est un progrès immense que nous offre la société laïque en permettant la liberté individuelle."

Croyant, mais pas pratiquant

À plusieurs reprises, Guillaume de Tonquédec a évoqué son rapport à la religion dans des interviews, et s'il ne pratique plus le catholicisme comme il a pu le faire, il garde un certain attachement à sa foi. "Jésus, c'est quelqu'un de très cher, présent quand on a besoin de lui et à qui il ne faut pas oublier de dire merci", affirmait-il au Pélerin. D'ailleurs, il éprouve aussi une sincère passion pour les églises : "Les églises nous éloignent du chaos, de l’agitation de la ville, et nous ouvrent leurs portes à toute heure du jour. Dans une région que je ne connais pas, c’est le premier lieu que je visite et où je vais méditer."

Croyant, donc, mais pas sans remettre en question certains aspects, puisqu'il estime qu'il serait temps que l'Eglise catholique se modernise : "Le Vatican devrait autoriser le mariage des prêtres. Je suis convaincu que l’avenir de l’Église catholique en dépend", affirmait-il notamment, en 2019.

Un rôle osé de curé au cinéma

Preuve qu'il n'hésite pas à faire preuve de l'autodérision avec son passé catholique, il avait d'ailleurs accepté de se glisser dans la peau d'un curé, pour le film "Coexister", sorti 2017. Le réalisateur Fabrice Eboué avait fait quelques confidences à son sujet dans les colonnes de Télé-Loisirs, plaisantant : "Guillaume de Tonquédec est un curé du quotidien ! Il n'a pas besoin de mettre de soutane !"

Dans une interview accordée à RTL, il avait reconnu le côté gonflé du long-métrage : "Est-ce qu'on pouvait faire ça aujourd'hui ? Je rends hommage à Fabrice. Il l'a fait et il fallait vraiment le faire. D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai dit oui tout de suite parce que c'est très drôle et aussi parce que c'est gonflé, culotté." Mais pour lui, les religions ne doivent pas être fermées à l'humour. La preuve, il l'affirme : "Je pense très naïvement que l'humour sauvera le monde."

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