Dans les hôtels, le mouvement de grève des « femmes de chambre » s’étend
Depuis 2019 et la grève, très médiatisée, des « femmes de chambre » de l’hôtel Ibis Clichy-Batignolles, un mouvement de fond s’étend dans des hôtels partout en France. Ce jeudi 2 janvier, c’est tout Marseille qui se mobilise.
C’est une nouvelle étape dans un combat entamé il y a six ans. Ce jeudi 2 janvier, des « femmes de chambre », qui est encore l’un des rares noms de métier officiel à être sexué, entendent traverser tout Marseille pour faire entendre leurs revendications. Salariées des sociétés de sous-traitance Primium et Acqua, chargées notamment du nettoyage des appart'hôtels Adagio, elles font grève toute la journée et vont manifester devant de nombreux hôtels de la cité phocéenne. Les personnels d’autres hôtels doivent également les rejoindre dans leur mouvement.
Cette initiative, dont l’ampleur est inédite, s’inscrit dans un mouvement de fond commencé avant le Covid-19. Depuis quinze ans, plusieurs enquêtes professionnelles et quelques affaires portées aux prudhommes démontrent les conditions de travail catastrophiques d’une profession souvent oubliée.
Des études qui démontrent depuis quinze ans la pénibilité du métier de femme de chambre
En mai 2012, un rapport de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), un organisme qui effectue des études sur les conditions de travail pour la sécurité sociale, a fait un premier bilan effarant : la profession de femme de chambre est vieillissante, victime d’un important mal-être au travail doublé d’un fort taux d’accidents de travail et de troubles musculosquelettiques (connu sous l’acronyme « troubles TMS »).
Bien avant MeToo, des articles de presse, comme cette enquête de...
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