Haute joaillerie : Chanel célèbre son tweed

À Londres, Chanel a dévoilé au Lindley Hall 63 nouvelles pièces uniques de haute joaillerie s’inspirant du tweed : une étoffe écossaise que Gabrielle Chanel avait transposé dans le vestiaire féminin. Point d’orgue de la collection, le collier Tweed Royal est constellé de 37 rubis parfaitement appairés. La tête du félin peut se porter en broche tandis que le diamant poire de 10,17 carats D FL Type IIa peut se détacher pour se porter en bague.   - Credit:DR

Que sera Chanel dans cinquante ans ? « C'est la seule question que m'ont posée MM. Alain et Gérard Wertheimer lors de notre premier entretien », indique Frédéric Grangié, qui a pris les rênes de la division joaillerie et horlogerie de la maison de luxe en 2016 après avoir présidé Louis Vuitton Japon pendant cinq ans. La réponse à cette question fondamentale éclaire et justifie la présentation à Londres, le 5 juin dernier, d'une collection de haute joaillerie entièrement consacrée au tweed.

Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie de Chanel, s'était approprié une première fois ce leitmotiv en 2020 en transposant, dans le métal noble de 45 pièces uniques, les armures de tissage qui animent cette étoffe prisée des gentlemen farmer. Cette fois-ci, les pierres précieuses elles-mêmes figurent une chaîne et trame étincelante où se superposent, au fil de chapitres clairement structurés, les emblèmes de la légende Chanel – le lion, le camélia et l'étoile. Un concentré de ce que la maison peut offrir de plus rare et de plus précieux.

Imaginaire et fantaisie

« La joaillerie attire tous les regards », précise Frédéric Grangié. « C'est le secteur le plus porteur parmi les segments du luxe depuis quasiment une dizaine d'années. C'est la raison pour laquelle nous assistons à de forts mouvements de consolidation avec des rachats parfois colossaux. On a bien compris que c'est là que ça se passe. Probablement parce que c'est une catégorie qui est éminemmen [...] Lire la suite