Herbert Kickl, chef de l’extrême droite autrichienne, est plus populaire que jamais

Le président autrichien, Alexander Van der Bellen, a été clair. Même si le parti d’extrême droite FPÖ sort victorieux des élections législatives de 2024, il refusera de nommer son chef, Herbert Kickl, à la chancellerie. Ce dernier dirige selon lui “un parti antieuropéen, un parti qui ne condamne pas la guerre que mène la Russie en Ukraineet dont le chef de l’État ne peut cautionner l’arrivée au pouvoir.

Celui que Falter représente en une de son édition de début février, affublé d’un costume d’inspiration napoléonienne et d’un bicorne, “est en tête des sondages”. Le média titre d’ailleurs : “L’ascension d’Herbert Kickl”.

Fin janvier, sa formation a obtenu plus de 24 % des voix lors des élections régionales de Basse-Autriche. Elle a ainsi battu les sociaux-démocrates – ce qui fait d’elle la deuxième force politique de l’un des Länder les plus peuplés du pays. Tout cela grâce à la stratégie du patron du FPÖ, qualifié par le titre viennois de “grand défenseur des libertés de l’extrême droite”.

“Agitateur sur la place publique”

“Kickl séduit, c’est incontestable, estime le journal d’investigation, qui lui consacre un long portrait. Il se différencie de ses prédécesseurs Jörg Haider et Heinz-Christian Strache.” Fils d’ouvriers, ancien étudiant démissionnaire en philosophie, cette figure du FPÖ a été tour à tour plume et rédacteur de slogans politiques, “agitateur sur la place publique” et ministre de l’Intérieur du conservateur Sebastian Kurz, entre 2017 et 2019.

“Dès 2015, lui et son groupe parlementaire se qualifient de gens ‘normaux’. Or ce sont précisément ces gens normaux qu’il espère aujourd’hui séduire avec sa campagne.” Le quinquagénaire issu des classes populaires a toujours insisté sur les thèmes sociaux, mais “sa vision du socialisme est exclusive et nationaliste”. Il s’est par exemple prononcé pour des prestations sociales réservées uniquement aux Autrichiens.

Faire oublier l’Ibizagate

Dans le même temps, il courtise les identitaires et les antisystème, œuvre pour le développement de médias d’extrême droite comme FPÖ-TV ou Unzensuriert, fait des apparitions sur des chaînes complotistes et antivaccins.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :