Une star de fitness sur les réseaux sociaux évoque l'impact d'un décès sur son corps

La jeune femme a confié qu’elle souffrait beaucoup suite à la perte de sa mère. (Photo : Instagram/abeauty _and_abeast)
La jeune femme a confié qu’elle souffrait beaucoup suite à la perte de sa mère. (Photo : Instagram/abeauty _and_abeast)

Une « célébrité » fitness sur Instagram a décidé de dévoiler bien plus que son corps. Makayla, connue sur internet sous le pseudo @abeauty_and_abeast_ et qui a pour slogan : « Aime-toi, nom d’un chien ! », a décidé d’évoquer son parcours personnel fitness et santé auprès de ses 41 000 followers. Cependant, cette personnalité active sur les réseaux sociaux a récemment confié qu’elle n’était pas aussi mince que l’année précédente.

« Je ne voulais pas prendre de poids. Je ne l’ai pas fait exprès », a-t-elle publié. « Je n’ai pas pris de poids parce que j’avais besoin de le faire. J’ai pris du poids car j’ai perdu ma mère, et je me suis soudainement retrouvée dans une tornade de douleur et de peine horrible, déroutante et insoutenable. Je suis passée en mode de survie, et du coup, l’exercice et les petits plats maison n’étaient plus une priorité ».

Awake in the middle of the night and thinking about my weekend and how much fun I had (despite the sunburn), and reflecting on how far I have come in the last year. • Photo on the left is from last February, when I was at the height of my fitness journey and feeling amazing about my body. • Photo on the right is from Saturday. • Now, it may be tempting to look at one photo and call it superior to the other. What photos can't show you is the confidence and progress that has been made on the inside. • I never meant to gain weight. I didn't do it on purpose. I wasn't being unhealthy or restrictive, I was just really motivated and kicking ass with exercise and eating "healthy". • I didn't gain weight because I needed to. I gained weight because my mom died, and I was suddenly dumped into the worst, most confusing, excruciating, world-ruining tornado of grief and anguish. I went into survival mode, and as a result exercise and planned meals became a non-priority. • Gaining weight back challenged the "progress" I thought I'd made. Turns out, my confidence and love of my body and self was tied to the "success" of my fitness, and the progress of my body. My mind still had some work to do. • I have been challenged to accept the body that grief gave me. To understand that, at any size, I am a person deserving of love and I am worthy and wonderful. My size does not make me a better person. Period. • On Saturday I ran around freely on the beach, and had the time of my life. I was unconcerned with the jiggling of my thighs and stomach as I ran and played with the pup. I was full of joy. • That's big progress. Unposed, real lighting, moving and playing and laughing in this glorious body I am fortunate to have. • I'm finding my balance again, physically. I'm working on reclaiming healthful habits around eating and exercise…but I'm doing it at the pace that works for me now. I'm not concerned about "getting that body back" because I love THIS body just as much. • I want to be my healthiest self, body, mind, heart, and soul. Abs abs inches won't define that. Not by a long shot. • I've survived, and am aiming to thrive. I know my mom would be proud of my progress through grief.

A post shared by @abeauty_and_abeast_ on Apr 3, 2017 at 4:10am PDT

Je suis réveillée en plein milieu de la nuit, à réfléchir à mon weekend, au fun que j’ai eu (malgré le coup de soleil), et aux progrès que j’ai réalisés cette année. • La photo de gauche remonte à février, au top de mon parcours fitness, quand je me sentais super bien dans ma peau. • La photo de droite a été prise samedi. • Vous pourriez être tenté de trouver une des photos supérieure à l’autre. Mais, les photos ne vous montrent pas la confiance et les progrès réalisés à l’intérieur. • Je ne voulais pas prendre de poids. Je ne l’ai pas fait exprès. Je ne faisais rien de malsain en me privant, j’étais simplement super motivée et je faisais beaucoup d’exercice et je mangeais « sainement ». • Je n’ai pas pris de poids parce que j’avais besoin de le faire. J’ai pris du poids car j’ai perdu ma mère, et je me suis soudainement retrouvée dans une tornade de douleur et de peine horrible, déroutante et insoutenable. Je suis passée en mode de survie, et du coup, l’exercice et les petits plats maison n’étaient plus une priorité. • Reprendre du poids a remis en question les « progrès » que je pensais avoir fait. En fait, la confiance et l’amour que je ressentais vis-à-vis de mon corps étaient associés au « succès » de mon parcours fitness, et aux progrès de mon corps. Mon esprit a encore du pain sur la planche • J’ai été forcée d’accepter le corps que la perte a entraîné afin de comprendre que je mérite d’être aimée, et que je suis méritante et merveilleuse, peu importe mon poids sur la balance. Mon poids ne me rend pas meilleure. Point final. • Samedi, j’ai couru en toute liberté sur la plage et je me suis amusée comme une folle. Je ne prêtais pas attention à mes cuisses et à mon ventre qui bloblotaient quand je bougeais, jouais et souriais dans ce corps incroyable que j’ai la chance d’avoir. • Je retrouve mon équilibre physique. J’essaye de reprendre des habitudes saines en matière d’alimentation et d’exercice… mais j’y vais à un rythme qui me convient. Je ne m’inquiète pas de « retrouver mon corps d’avant » car j’aime tout autant CELUI-CI. • Je veux être au top de ma forme : corps, esprit, cœur et âme. Les petits bourrelets que j’ai sur le ventre ne définissent pas ça. Loin de là. • J’ai survécu et je souhaite aller de l’avant. Je sais que ma mère serait fière de constater mes progrès suite à une telle perte.

En réalité, Makayla n’est pas un cas isolé. L’American Psychological Association confie que les gens sont davantage susceptibles d’abandonner leurs habitudes alimentaires saines, au profit d’aliments riches en calories et en graisses, pendant des périodes de stress. Le corps a également tendance à stocker davantage de graisses pendant des périodes prolongées de stress, ce qui n’est pas le cas quand le corps est plus détendu.

« Manger ses émotions » consiste a manger à cause de sentiments, pas de la faim », confie à Yahoo Beauty Susan Albers, PsyD (docteur en psychologie clinique), psychologue clinique à la Cleveland Clinic, experte en troubles alimentaires, perte de poids, préoccupations physiques et pleine conscience. « Nous pensons parfois que la notion de manger ses émotions est uniquement une réponse à des sentiments d’ennui, d’anxiété, de tristesse ou de stress, mais il peut également s’agir de manger pour faire perdurer des sensations positives », confie S. Albers, également auteure de 50 More Ways to Soothe Yourself Without Food.

Une explication biologique permet de comprendre pourquoi des périodes de stress extrême encouragent les mauvaises décisions en matière d’alimentation.

« Votre corps déborde de cortisol, l’hormone du stress lié à votre mécanisme combat-fuite », confie S. Albers. « Et cette réponse combat-fuite prépare votre corps au combat, ce qui vous pousse à faire le plein d’aliments sucrés, salés et gras ».

Manger ses émotions n’est pas un trouble clinique, mais elle précise que cela peut « entraîner des problèmes si le trouble perdure et qu’il s’agit de l’unique mécanisme dont vous disposez pour affronter vos sentiments ».

Elle explique que la première étape pour mettre fin à ce cercle vicieux consiste à reconnaître le problème alimentaire, avant de tenter d’utiliser d’autres mécanismes de soulagement. « Une personne qui mange ses émotions pendant une période de chagrin est probablement attirée par la rapidité et la facilité de ce soulagement alimentaire », confie S. Albers. « Mais, il existe de nombreuses autres solutions ».

Elle recommande de solliciter le soutien social et émotionnel d’amis et de proches, ainsi que celui d’un conseiller. « Ne restez pas seul ! », insiste S. Albers. « Vous seriez en tête-à-tête avec la nourriture, prêt à manger vos émotions, une solution de réconfort temporaire ».

Essayez également de garder un minimum de normalité au quotidien. « Une période de douleur intense peut vous donner l’impression que votre monde ne tourne plus rond », explique-elle. « Il est donc important et parfois réconfortant de continuer à bouger et à suivre sa routine habituelle ».

Il est également impératif de trouver d’autres exutoires émotionnels, comme la méditation, l’exercice, le yoga, la prière, les tâches quotidiennes ou les distractions. « Associez vos sentiments à une forme d’intervention », conseille S. Albers. « Si vous vous sentez en colère à propos d’une perte, il sera peut-être nécessaire d’évacuer ces sentiments et de bouger pour vous en débarrasser ».

Elle précise surtout qu’il est important d’éviter de tomber dans un piège particulier. « Il est important de ne pas tomber dans le piège de certaines substances pour noyer son chagrin, comme c’est le cas avec la nourriture », conclut S. Albers. « La clé consiste à affronter ces sentiments directement avec le soutien des autres ».

Full disclosure: I binged today for the first time in a long while. I'm posting about it because the number one enemy of my recovery is SILENCE. And so I'm sharing. Because this process is not linear and because I'm a human with shortcomings and imperfections. • I was doing well most of the day. I packed food for school from 8-4, and was right on track with my homemade noms. Then, in my ASL class, some weirdness happened. • We started learning signs about family. "Does your mom have brothers and sisters?" and "are your grandparents still alive?" and suddenly my stomach turned into knots and my skin started crawling. I started thinking about my mom. I didn't want to talk about it in that context, or at all. It's been almost a year since she died. I can't think about that right now. I want to crawl into a hole and disappear. I wish I weren't here right now. Etc etc etc. the anxiety starts to spiral. • On my drive home I suddenly found myself in the grocery store parking lot. I bought 3 bags of chips, a pack of hard cider, and some chocolate covered bananas. If that doesn't sound like emotional eating, I don't know what does. • I ate a whole bag of chips. I've drank 2 ciders. I don't feel great about it. So why am I sharing? Well, because I'm not perfect. Because I still fall into old habits sometimes when my emotions run amuck. Because it fucking happens. • And tomorrow I have the power to wake up and make a different, better choice for myself. To let today go, accept it for what it was, and move forward. I don't have to dwell or fixate. I'm human. I caved. And tomorrow I will wake up and do my best to take care of myself. • I hope you all do the same. All my love.

A post shared by @abeauty_and_abeast_ on Apr 4, 2017 at 7:47pm PDT

Aucun secret : j’ai un peu trop mangé aujourd’hui, et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Je publie ça car le SILENCE est l’ennemi numéro un de ma guérison. Donc, je partage. Car ce processus n’est pas linéaire et parce que je suis humaine et j’ai des défauts et des imperfections • Je me sentais bien pendant la majeure partie de la journée. J’ai emmené de la nourriture en cours de 8 à 16h, et j’étais sur la bonne voie avec mes petits mets maisons. Mais, il s’est passé quelque chose de bizarre pendant mon cours de langue des signes américaine. • On a commencé à étudier les signes qui parlent de la famille : « Ta mère a-t-elle des frères et sœurs ? » et « Tes grands-parents sont-ils toujours vivants ? ». Mon estomac s’est immédiatement noué et j’ai eu des frissons. J’ai commencé à penser à ma mère. Je ne voulais pas en parler dans ce contexte, ou du tout. Elle est décédée il y a presqu’un an. Je ne peux pas y penser en ce moment. J’ai envie de me blottir dans un trou et ne jamais en ressortir. J’aimerais ne plus être là… … … Mon anxiété était hors de contrôle. • Je me suis retrouvée sur le parking d’un supermarché sur le chemin du retour. J’ai acheté 3 paquets de chips, des cannettes de cidre et des bananes enrobées de chocolat. Si ça, ça ne s’appelle pas « manger ses émotions » !? • J’ai mangé tout un paquet de chips. J’ai bu 2 cannettes de cidre. Je ne me sens pas super depuis. Alors, pourquoi partager ça ? Eh bien, parce que je ne suis pas parfaite. Parce qu’il m’arrive encore de retrouver mes mauvaises habitudes lorsque mes émotions partent en vrille. Et puis, parce que ça arrive, pu****. • Et demain, j’ai le pouvoir de me réveiller et de prendre une meilleure décision. De mettre aujourd’hui de côté, d’accepter cette journée et d’aller de l’avant. Je ne suis pas obligée de faire une fixette. Je suis humaine. J’ai cédé. Et demain matin, je vais tenter de faire du mieux possible pour prendre soin de moi. • J’espère que vous en ferez autant. Je vous aime.

Amy Capetta
Yahoo Beauty