Hugo Marchand, danseur Étoile : « Je suis assez idéaliste »

Avoir rendez-vous avec une étoile, c'est poétique, non ? Surtout quand il s'agit d'une personnalité à son firmament, comme le danseur de l'Opéra de Paris, à l'emploi du temps impressionnant. Hugo Marchand, c'est 1,92 m de talent, d'intelligence, de sensibilité et de générosité au service aussi de son association pour la danse, pour amener son art auprès d'un public qui n'y a pas accès. Pas de deux avec un partenaire d'une virtuosité, y compris orale, indéniable.

Vous êtes heureux d'être Albretch dans Giselle ?

Après avoir dansé dans Don Quichotte, le ballet le plus dur de notre répertoire, ce rôle-ci me stresse moins. L'histoire est magnifique et, d'un point de vue psychanalytique, les personnages sont intéressants. J'aime être un conteur et m'appuyer sur un rôle qui a quelque chose à raconter. C'est aussi le cas avec le prince Rodolphe de Habsbourg dans Mayerling, que je reprends à l'automne. J'adore quand il s'agit d'une histoire vraie. C'est passionnant.

Vous serez Siegfried dans Le lac des cygnes : existe-t-il un lien entre vos personnages ?

La plupart sont éperdument idéalistes, ils recherchent le beau, et c'est aussi ma quête. Si l'on fait ce métier, c'est bien parce qu'il peut en apporter. Mais surtout, grâce au rôle que l'on danse, on devient le miroir émotionnel du public, qui peut se reconnaître en lui. C'est très fort, car la finalité est la communion et ne plus se sentir isolé. Je suis assez idéaliste. C'est bien, et en même temps ça me rend triste, parce que parfois l'humanité ne se comprend pas. J'aimerais que l'on se connecte tous plus les uns avec les autres, et c'est aussi pour cela que je danse, je crois.

Enfant, vous avez été hypersensible...

Oui, c'est vrai. Aujourd'hui, je suis quelqu'un d'exigeant et de dur envers moi-même et envers les autres. Non par volonté, mais par déformation professionnelle. Or je cherche à retourner à cette hypersensibilité. Je ressens...

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