Humiliation, harcèlement, sexisme : qu’est-ce que les comptes fisha ?
Les comptes « fisha » sont au cœur de l’enquête administrative lancée par la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, après l’agression de Samara à Montpellier. ELLE vous en dit plus sur ce phénomène qui inquiète.
« Un usage malveillant et étendu des réseaux sociaux, notamment au travers des comptes “Fisha”, semble être à l’origine de l’agression » de Samara, l’adolescente de 13 ans lynchée le 2 avril à la sortie du collège à Montpellier, a déclaré le ministère de l’Éducation nationale vendredi 12 avril. « Ces comptes permettent la diffusion de photos-montages humiliants et de vidéos détournées à l’origine d’un climat d’agressivité entre élèves. Les propos en cause apparaissent marqués par un caractère sexiste et sexuel », a détaillé le gouvernement. Un phénomène qui ne date pas d’hier.
Les comptes « fisha », qui existaient déjà, se sont répandus comme une traînée de poudre à partir de mars 2020, période qui coïncide avec le confinement, rapporte sur son site l’association féministe de lutte contre le cybersexisme et les cyberviolences sexistes et sexuelles, « Stop Fisha ». Mais de quoi s’agit-il concrètement ?
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Cyberharcèlement et menaces
Issus du mot « fisha », le verlan d’ « afficher », ces groupes créés sur les réseaux sociaux sont généralement fréquentés par des adolescents scolarisés dans le même établissement scolaire. Ils visent la plupart du temps des filles mineures. Sur les images diffusées, « sont épinglés les noms des victimes, ainsi que leur âge, adresse, établissement scolaire, numéro de téléphone....
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