Hypermobilité articulaire : comment la mesure-t-on et quelles sont les conséquences d'une trop grande souplesse ?

Quand on attrape son pouce pour le rapprocher de son avant-bras, dans la plupart des cas, le mouvement s’arrête avant que les deux ne se touchent, car on n’est pas suffisamment souple. Mais certaines personnes y parviennent sans aucun mal, comme si elles étaient douées d’une extraordinaire souplesse. Et cela porte un nom : l’hypermobilité articulaire, ou encore hyperlaxité, sur laquelle le rhumatologue Patrick Sichère, auteur de la BD “Aïe, La douleur se traite aussi avec humour” aux éditions Fluide Glacial, revient pour Femme Actuelle.

En quelque sorte, les “ligaments sont trop lâches, ce qui occasionne en effet une trop grande souplesse”, introduit le médecin. On peut aussi évoquer le diagnostic ainsi : en se penchant en avant, doigts au sol, de sorte que l'on peut poser les mains à plat, sans effort particulier et sans avoir fait 10 ans de gymnastique. Cette hyperlaxité n’est pas forcément synonyme de pathologie, elle est même un atout pour certains danseurs. Biologiquement, elle s’explique par une carence, “la protéine collagène, qui assure l’élasticité du tissu conjonctif (y compris les ligaments et tendons) manque chez ces personnes”, précise Patrick Sichère. Mais le rhumatologue note tout de même que “souvent, les gens qui présentent une hypermobilité articulaire témoignent aussi de douleurs”.

Il explique que l’hyperlaxité est “un terrain propice aux douleurs de type fibromyalgiques, ce qui touche davantage les femmes”. A propos de cette maladie, le site Ameli.fr précise (...)

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