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EN IMAGES - Icône cinématographique et symbole de la féminité, Brigitte Bardot fête ses 84 ans

B.B. Rarement deux lettres auront autant embrasé l’imagination que ces initiales. Loin de les avoir condamnées à l’oubli, le temps leur a, au contraire, donné la dimension du mythe. Un mythe né il y a soixante ans dans le film de Roger Vadim “Et Dieu… créa la femme”, au détour d’un mambo aussi fiévreux que mémorable. Brigitte Bardot avait alors 22 ans, et s’apprêtait à devenir immortelle. Aujourd’hui, celle qui inspira les plus grands artistes de son époque s’apprête à souffler ses 84 bougies. L’occasion de revenir en images sur la vie d’une femme qui n’a jamais cessé d’être libre.

Brigitte Bardot est née à Paris, le 28 septembre 1934. Elle grandit dans un milieu bourgeois, où gravitaient personnalités du monde du spectacle, de la mode et des arts. Soumise à une éducation stricte de la part de ses parents, Louis et Anne-Marie, Brigitte montra très tôt des signes de rébellion.
Crédit : Getty

Souffrant de la préférence accordée par ses parents à sa soeur cadette Marie-Jeanne, plus brillante et plus belle, Brigitte trouva dans la danse une passion en même temps qu’une échappatoire. A 14 ans, et pourtant accablée depuis l’enfance d’une amblyopie qui l’empêche de voir de l’oeil gauche, elle parvint à intégrer le Conservatoire de Paris et obtint même un premier accessit.
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Sa silhouette ne manqua pas d’attirer l’attention du réalisateur Marc Allégret, qui demanda à la rencontrer. Farouchement opposés à ce qu’elle devienne actrice, ses parents y consentirent toutefois, sous la pression du grand-père de Brigitte, qui déclara : « Si cette petite doit un jour être une putain, elle le sera avec ou sans le cinéma. Si elle ne doit jamais être une putain, ce n’est pas le cinéma qui pourra la changer ! Laissons-lui sa chance, nous n’avons pas le droit de disposer de son destin. » Dont acte.
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Le film d’Allégret, « Les lauriers sont coupés », ne verra jamais le jour. Le destin est toutefois en marche : lors de son audition, Brigitte fait en effet la connaissance de Roger Vadim, l’assistant du réalisateur. Entre le jeune homme – pourtant âgé de 21 ans – et l’adolescente de 15 ans, le coup de foudre est immédiat. Conformément aux voeux des Bardot, qui s’opposent dans un premier temps à cette union, les deux tourtereaux attendent que Brigitte ait 18 ans pour convoler en justes noces. Ce sera chose faite, le 19 décembre 1952.
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Cette année-là, Brigitte Bardot effectue ses premiers pas au cinéma dans « Le Trou normand ». Elle donne à cette occasion la réplique à Bourvil. Suit rapidement un rôle dans « Manina, la fille sans voiles » de Willy Rozier. Les critiques ne sont tendres ni avec l’un, ni avec l’autre film. Face à de tels échecs, Brigitte décide de s’adjoindre les services d’un manager. Le début d’une fructueuse collaboration avec Olga Horstig.
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Sous sa conduite, Brigitte Bardot construit petit à petit sa carrière. Entre 1953 et 1955, elle fait de brèves mais fructueuses apparitions au théâtre et au cinéma, jouant dans des oeuvres de qualité telle que « Si Versailles m’était conté » ou « Les grandes manoeuvres » de René Clair. A propos de ce film, Bardot déclarera d’ailleurs : « Mon rôle n’était pas très important, mais il vaut mieux tourner un petit rôle dans un très bon film qu’un grand rôle dans un mauvais film ! ».
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En 1960, tout va pour le mieux pour l’actrice. Adulée, élevée au rang de sex-symbol international, remariée depuis peu avec l’acteur Jacques Charrier, BB donne en outre naissance à son fils Nicolas au début du mois de janvier. Les apparences sont toutefois trompeuses. Bardot vit très mal sa maternité, son mari est malade, la presse met à nue sa vie privée, et le tournage de « La Vérité » est un calvaire. Poussée à bout, l’actrice tente de se suicider le jour de son anniversaire. Inanimée, les bras en sang, elle agonise sous un arbre près d’une bergerie de Menton. Elle ne doit son salut qu’au passage d’un enfant, qui appelle immédiatement les secours.
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Le tournage de « La Vérité » fut aussi éprouvant que son succès fut retentissant. La critique, unanime, salue la performance de Bardot. Loin des clichés sulfureux attachés à ces rôles habituels de femme-enfant ou de femme fatale, l’actrice donne la pleine mesure de son talent dans le film de Clouzot.
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En 1962, Brigitte Bardot engage son premier combat pour la cause animale, en militant pour le pistolet d’abattage indolore dans les abattoirs. Marquée par la vue d’un veau ensanglanté, elle court de plateaux télé en ministères pour faire entendre sa voix.
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L’année suivante, BB fait la connaissance de Serge Gainsbourg. A partir de 1967, « l’homme à la tête de chou » lui offrira quelques-unes de ses plus belles chansons (« Je t’aime… moi non plus », « Initials BB », « Bonnie and Clyde »…). Avec lui, l’actrice vivra par ailleurs l’une des plus belles idylles de sa vie : « Ce fut un amour fou – un amour comme on en rêve – un amour qui restera dans nos mémoires et dans les mémoires. », déclarera-t-elle quelques années plus tard. Dès lors, le cinéma commencera à occuper de moins en moins de place dans sa vie.
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La même année, Bardot entame ce qui va devenir le plus grand combat de sa vie. Porte-parole de la SPA, elle décide en effet de mettre tout le poids de son image au service de la cause animale. Certains de ses cris d’alarme sont depuis restés célèbres, comme sa campagne contre la chasse aux phoques lancée en 1976. La création de la Fondation Brigitte-Bardot, en 1986, scellera définitivement son engagement. Aujourd’hui encore, plus de 20 000 donateurs contribuent à vivre l’association.
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Lors de la fameuse scène du mambo de « Et Dieu… créa la femme » – scène qui fut entièrement improvisée -, Roger Vadim prophétisa : « Tu seras un jour le rêve impossible de tous les hommes mariés. » C’est peu dire que BB fit tourner la tête à bien des prétendants. Réalisateurs, compositeurs, acteurs, chanteurs, milliardaires : le charme magnétique de Brigitte Bardot a opéré sur les plus grandes figures de son époque.
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Celle qui fut, en 1969, la première femme à prêter ses traits à Marianne, a influencé plusieurs générations de célébrités. De Faye Dunaway à Sharon Stone, en passant par Madonna ou encore Vanessa Paradis, nombreuses sont les artistes à s’être inspirée de son style. Souvent imitée, jamais égalée : le propre des icônes…
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