Cette infection fréquente, chronique dans plus de 60% des cas, serait en réalité une IST
La vaginose bactérienne est une infection fréquente qui touche près d’une femme sur trois dans le monde et constitue la principale cause de pertes vaginales chez les femmes en âge de procréer. Bien que traitable, cette maladie augmente le risque de contracter d’autres IST, dont le VIH, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Longtemps considérée comme un simple déséquilibre de la flore vaginale, elle est aujourd’hui reconnue comme une potentielle infection sexuellement transmissible (IST).
Actuellement considérée comme un problème exclusivement féminin, le partenaire sexuel n'est pas traité. Une étude récente publiée dans le New England Journal of Medicine remet en question l’approche actuelle du traitement, en mettant en évidence l’importance de soigner également les partenaires sexuels masculins pour réduire le taux de récidive.
La vaginose bactérienne est associée à un déséquilibre entre les bactéries bénéfiques et pathogènes du vagin, souvent favorisé par certaines pratiques comme les douches vaginales ou les rapports sexuels non protégés. Des chercheuses de l’université de Monash en Australie se sont penchées sur le traitement de cette maladie : “L'objectif de l'essai était de déterminer si cette stratégie pouvait réduire la récurrence de la vaginose bactérienne sur une période de 12 semaines, par rapport à la pratique médicale mondiale actuelle, qui consiste à ne traiter que les femmes”, explique Lenka Vodstrcil, co-autrice et chercheuse au Centre de santé sexuelle (...)