Inflammation de l'orbite : les symptômes à repérer pour mieux la traiter

Sans que l’on puisse la prévenir, l’orbitopathie dysthyroïdienne, aussi appelée basedowienne, survient chez 25 à 50 % des personnes atteintes d’hyperthyroïdie (maladie de Basedow, notamment). A l'inverse, on l’observe parfois aussi chez les malades d’hypothyroïdie et même chez des patients sans aucun problème de thyroïde. Il s’agit d’une maladie inflammatoire auto-immune de l’orbite, déclenchée par la production inexpliquée d’auto-anticorps dirigés contre certaines cellules de la thyroïde mais aussi contre les cellules graisseuses et musculaires situées au niveau des orbites. Ces auto-anticorps sont ainsi responsables d’une inflammation des yeux, des muscles et de la graisse présents dans l’orbite. "Les facteurs déclenchants sont mal connus", indique le Dr Isabelle Larré, ophtalmologue. "On retrouve souvent un stress ou un choc émotionnel. Par ailleurs, le risque est nettement plus élevé chez les fumeurs."

L’orbitopathie dysthyroïdienne se manifeste par une saillie du globe oculaire hors de son orbite (exophtalmie), une rétraction des paupières, un œil sec, une rougeur ou un œdème de la membrane conjonctive et des paupières, parfois des douleurs oculaires ou une vision double (diplopie). Le scanner ou l’IRM des orbites sont utiles pour évaluer la sévérité de l’atteinte et déterminer si l’inflammation concerne plutôt les muscles de l’œil ou la graisse à l’intérieur de l’orbite.

Dans les formes légères, le traitement repose sur l’arrêt du tabac et les larmes artificielles. (...)

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