Intoxication à l'eau de javel (avalée ou inhalée) : symptômes, que faire ?
Inhaler ou avaler de l’eau de javel : la situation peut vous paraître surprenante... Et pourtant, elle fait partie des accidents domestiques “assez fréquents” souligne la Société savante des maladies et cancer de l’appareil digestif (SNFGE). Le contexte est souvent celui d’un liquide qui a été reconditionné dans une autre bouteille, ne laissant pas penser qu’il puisse s'agir d’un tel produit ménager. Pour rappel, l’eau de javel est un agent oxydant, il est donc corrosif, y compris avec la muqueuse s’il y est exposé sur un temps prolongé. Que risque-t-on, que va-t-on ressentir et comment réagir si l'on a bu ou inhalé de la javel ? Voici un guide.
Les risques à avaler de l’eau de javel sont : une atteinte immédiate des muqueuses digestives, de l’abrasion à la perforation. Cela peut aussi conduire à une sténose gastrique (rétrécissement du passage entre l'estomac et l'intestin) dans un second temps, note la Société française de médecine d’urgence (SFMU). Le risque avec l’inhalation se présente uniquement si la javel est en contact avec un acide fort ou de l'ammoniaque, auquel cas se dégage du chlore (ou chloramine), qui irrite les voies aériennes supérieures.
En terme de symptômes, si vous en avez avalé, vous ressentirez : “l'apparition rapide de douleurs buccales, rétrosternales (derrière le sternum), en fonction de la quantité absorbée et de la causticité plus ou moins grande du produit”, note le SFMU, qui précise que les formes cliniques sont variables comme le délai d’apparition (...)
