En Iran, deux journalistes devant la justice pour leur couverture de la mort de Mahsa Amini

Niloofar Hamedi et Elaheh Mohammadi sont jugées pour leur couverture de la mort de la jeune kurde-iranienne Mahsa Amini et du mouvement de protestation inédit qui a secoué l’Iran à sa suite.

Elles sont femmes et journalistes et elles ont couvert la mort du Mahsa Amini : trois offenses capitales au sein de la République islamique d’Iran, qui pourraient leur valoir la peine de mort.

Niloofar Hamedi, journaliste pour le journal réformiste le plus populaire d’Iran, le Shargh, est celle qui a mis le feu aux poudres le 16 septembre dernier. C’est elle qui, la première, avait dévoilé les violences subies par Mahsa Amini aux mains de la police des mœurs, quelques heures avant que la jeune femme ne meure des suites de ses blessures.

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Arrêtée en septembre et placée en détention à la tristement célèbre prison d’Evin depuis, la jeune femme est accusée de « propagande » contre la République islamique, et de conspiration contre la sécurité nationale. Son procès s’est ouvert le 30 mai à Téhéran, un jour après celui de sa consœur, Elaheh Mohammadi.

Reporter pour le quotidien Ham Mihan, la jeune femme est elle aussi détenue depuis la fin septembre pour sa couverture du vaste mouvement de contestation qui a traversé l’Iran après la mort de Mahsa Amini.

Plus de 500 morts dans la répression

La jeune femme, âgée de 22 ans, était en visite à Téhéran avec sa famille quand elle a été arrêtée par l’unité spéciale de la police chargée d’appliquer les règles vestimentaires strictes pour les femmes, dont l’obligation de se couvrir les...

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