En Iran, les femmes défiant les règles sur le port du voile pourraient être condamnées à mort
Une nouvelle loi sur le port obligatoire du hijab, renforçant l’oppression des femmes et des filles en Iran, devrait entrer en vigueur vendredi 13 décembre. L’ONG Amnesty International, qui dénonce une « loi honteuse », appelle la communauté internationale à « ne pas rester les bras croisés ».
Plus de deux ans après la mort de Mahsa Amini, les autorités iraniennes resserrent la vis sur le port obligataire du voile. Une nouvelle loi intitulée « Protection de la famille par la promotion de la culture de la chasteté et du hijab » devrait entrer en vigueur en Iran vendredi 13 décembre, selon le président du Parlement iranien, marquant une nouvelle étape dans la répression à l’égard des femmes et des filles dans le pays.
Cette loi autorise la peine de mort pour les militants pacifiques contre les lois discriminatoires sur le port obligatoire du voile, rapporte Amnesty International. Ce texte, constitué de 74 articles, prévoit également la flagellation, de lourdes amendes, des peines de prison, mais aussi des interdictions de voyager et des restrictions en matière d’éducation et d’emploi à l’égard des femmes et des filles pour non-port du hijab, s’inquiète l’ONG. La loi condamne également les entités privées qui refusent de faire respecter le port obligatoire du voile. Par ailleurs, elle garantit l’impunité aux fonctionnaires et aux groupes d’autodéfense qui violentent les femmes et les filles entravant les règles.
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