Isabelle Huppert : « Le plaisir du jeu vient de tout ce qu’on n’avait pas prévu »

À quoi reconnaît-on une star ? Au fait qu’elle vous accueille dans une suite qui porte son nom, à l’hôtel Lutetia plus précisément. Pour sa décoration, Isabelle Huppert a choisi des ­souvenirs personnels, telle cette robe haute couture signée Yves Saint Laurent, mais aussi les livres dans la bibliothèque. Parmi ceux-ci, un retient notre attention : « Trois femmes puissantes », de Marie NDiaye. Puissante, Isabelle Huppert l’est assurément, tant elle symbolise l’exigence et la prise de risque. Celle qui fut sacrée meilleure actrice du XXIe siècle par le « New York Times » en 2020 sera cette année la présidente du jury de la Mostra de Venise, une fonction prestigieuse occupée jadis par d’autres étoiles du 7e art comme Catherine Deneuve, Gong Li ou Cate Blanchett. Elle succédera à Damien Chazelle, mais dans un contexte plus apaisé, la grève à Hollywood n’étant plus qu’un lointain souvenir. Ce rôle, comme chaque nouvelle incarnation au cinéma ou au théâtre, représente, nous confie-t-elle, un saut dans l’inconnu.

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Paris Match. Pour “La prisonnière de Bordeaux”, vous retrouvez Patricia Mazuy, qui vous avait dirigée dans “Saint-Cyr”. Vous aviez le désir de retravailler avec elle ?

Isabelle Huppert. Patricia Mazuy est l’une de nos très grandes cinéastes, j’ai toujours suivi son travail. Elle nous surprend à chaque fois, notamment avec son dernier film, “Bowling Saturne”, qui n’est pas un film “aimable”, mais d...


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