Islamisme, voile, Israël… Des jeunes Iraniennes racontent leur quotidien pour Mona Jafarian
Avant l’arrestation d’Ahou Daryaei, cette étudiante qui a eu le courage de braver la loi islamiste en de déshabillant en pleine rue à Téhéran, Mona Jafarian avait recueilli une quinzaine de témoignages de jeunes iraniennes. Son livre a été publié la semaine dernière.
C’est un malheureux hasard du calendrier. Depuis plusieurs mois, la Franco-Iranienne Mona Jafarian, cofondatrice de l’association Femme Azadi, a recueilli des témoignages de jeunes Iraniennes. Un travail qu’elle a publié dans un livre, « Je suis iranienne » (Éditions de L’Observatoire, 140 pages, 18 euros), publié mercredi dernier. L’ouvrage était déjà imprimé et envoyé dans les librairies, prêt à être distribué, quand Ahou Daryaei a décidé de se déshabiller en pleine rue pour protester contre la police des mœurs iranienne. Un acte héroïque et « déjà historique », réagissait aussitôt Mona Jafarian, sollicitée par ELLE.
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Les Iraniennes qui témoignent dans son livre ont aussi fait preuve d’un courage inouï. « Dans cette dictature, le simple fait de parler fait peser sur soi la menace de la loi islamique ; et si on dénonce et critique le régime, c’est la peine de mort », nous résume l’autrice.
Des histoires différentes, des responsables identiques
Mona Jafarian a donc dû ruser. Trouver des jeunes femmes, gagner leur confiance, trouver des moyens de communication afin de ne pas attirer trop l’attention des autorités et se restreindre dans l’écriture car chaque détail, chaque mot est un risque de trahir l’identité du témoin.
La cofondatrice de l’association Femme Azadi y est parvenue avec talent mais, plus que sa...
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