"J’allais mourir, et ma mère n’appelait pas les secours" : cette psychologue raconte la maltraitance qu'elle a subie

“Ma mère m’avait conçu pour retenir mon père qu’elle sentait s’échapper et elle s'aperçoit que je suis une fille, c'est une catastrophe pour elle” témoigne Marie-Estelle Dupond. Elle raconte les violences psychologiques que sa mère lui a imposées de sa petite enfance à l’âge adulte. Une douleur silencieuse, que Marie-Estelle Dupond, aujourd’hui psychologue, relate dans son livre L’anti-mère (édition Albin Michel).

Dès sa naissance, Marie-Estelle Dupond est vue comme une “rivale”, par sa mère, qui "va capter quelques minutes l’attention et le regard des hommes de la famille". Un sentiment “insupportable” pour cette mère qui “conçoit l'amour comme un gâteau”. “Si sa fille en prend une part, elle en a une part de moins”.

“Les premiers souvenirs en réalité avec ma mère sont des souvenirs d'angoisse, c'est-à-dire que je me retrouve face à une femme qui crie et qui humilie parce que je suis rentrée 5 minutes en retard, parce que j'ai laissé un cheveu sur ma taie d'oreiller” se souvient la psychologue. Cette dernière dresse le portrait d’une mère avec une obsession d’une “violence extrême” pour le ménage et la propreté. “Ma féminité était sale, je n’étais pas assez bien, si je m’appuyais sur les murs, j'allais les noircir” illustre-t-elle.

Cette situation va en s’aggravant à l’approche de la puberté. “Elle va symboliquement me castrer en me coupant les cheveux extrêmement courts, au moment où j’ai 12 ans”. Cette violence psychologique ne se matérialise pas par des bleus ou des fractures. (...)

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