"J’ai parfois un peu honte de dire que ma fille est dans le privé" - Le témoignage de Margaux
Lorsque leur petite fille a approché l’âge d’aller à l’école, Margaux et son compagnon ont réfléchi à sa scolarité. "Je n’étais pas spécialement pour la scolariser en école privée, mais mon compagnon si. Il disait qu’il voulait le meilleur pour notre fille, argument auquel je n’étais pas du tout réceptive."
La jeune femme considère alors que leur fille part de toute façon avec de bonnes chances grâce à un cadre de vie privilégié, et que l’école privée n’est pas supérieure à l’école publique. "Je suis plutôt d’accord avec les arguments négatifs que les gens ont contre l’école privée, notamment le fait que cela entretient un certain élitisme social."
Mais les mois passants, Margaux en discute avec des collègues et des voisins, qui pensent que l’école privée est un meilleur choix dans leur région. "Je me suis alors renseignée. Nous vivons dans le Nord, où dans le passé les grandes familles des maisons du textile ont ouvert leurs propres écoles privées. L’école publique a alors eu tendance à être un peu laissée de côté, et il est vrai qu’aucun collège ou lycée publics de la région n’est bien classé au niveau national, on en entend des échos horribles. La mère d’un copain de ma fille, enseignante dans une école primaire publique, m’a même dit qu’elle ne mettrait jamais son fils dans le public dans la région à cause du niveau scolaire trop bas."
Ces arguments finissent par convaincre la jeune mère, qui craint qu’il ne soit difficile, voire impossible, pour sa fille de rejoindre un collège (...)