"J'ai dit: 'il faut tout refaire'", Mika raconte ces 4 jours et 4 nuits passés à réenregistrer les hymnes

"J'ai dit: 'il faut tout refaire'", Mika raconte ces 4 jours et 4 nuits passés à réenregistrer les hymnes

Ce fut la première grosse polémique de la Coupe du monde de rugby. L’interprétation des hymnes en canon par une chorale d’enfants (la Mêlée des chœurs) lors des premiers matchs de la compétition a provoqué un brouhaha inaudible dans les stades et de vives critiques. Ce fut particulièrement marquant lors du match d’ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande (27-13), le 8 septembre. Parrain de l’opération lancée par le comité d’organisation en collaboration avec la Maîtrise populaire de l’Opéra-comique, le chanteur Mika explique comment il a pris les choses en main pour tout refaire après ce fiasco qu’il a vécu aux premières loges depuis les tribunes du Stade de France.

"La seule chose qui n'était pas à la hauteur, c'était les hymnes"

"J'étais au stade", confie-t-il dans L’Equipe. "J'ai tout vécu en direct. Ce match était fantastique. La seule chose qui n'était pas à la hauteur, c'était les hymnes. Les arrangements ne fonctionnaient pas. J'avais parrainé l'opération, mais je ne m'étais pas investi dans l'artistique, on ne m'avait pas sollicité."

Il explique avoir reçu beaucoup de messages "constructifs" sur les réseaux qui l’ont alors décidé à partir en mission. "À la demande des équipes de France 2023 et de la ministre des Sports, je suis passé en mode obsessionnel. J'ai appelé toutes mes équipes pour leur dire: ‘Il faut tout refaire.’ Cela aurait été absurde de tout abandonner à ce moment-là."

Il s’est alors exclusivement attelé à cette tâche. "Le lundi 11 septembre, dès 7 heures du matin, j'ai débranché des gens de mon équipe de la finalisation de mon nouvel album, ainsi que d'autres personnes qui travaillaient avec moi sur des films à Hollywood, pour créer une nouvelle équipe dédiée à la reprise en main des hymnes. Et chaque jour, à 8 heures du matin, les enfants de la Mêlée des choeurs se sont pointés en salle de répétition pour renforcer l'unisson, abandonner la polyphonie, être fidèle à ce qu'un hymne national dans un énorme événement sportif doit provoquer en termes d'émotion, de fierté et d'intensité." Le tout dans un timing très serré.

"Ils m'ont donné quatre jours pour arranger, orchestrer, réenregistrer, monter, approuver, mixer, mastériser", ajoute-t-il.

"Mes équipes dormaient dans le studio. Lorsqu'une personne se couchait, une autre reprenait."

Après ces arrangements, les organisateurs ont diffusé les hymnes sur des bandes audios et sans la présence des chorales sur le terrain. Samedi, Mika sera accompagné de 97 enfants de la Mêlée des chœurs sur scène pour le concert qu’il donnera avant le coup d’envoi de la Coupe du monde entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, au Stade de France (21h).

Article original publié sur RMC Sport