Jamel Debbouze (« Mercato ») : « Le foot, c'est shakespearien ! »

Jamel Debbouze à Cannes.

En trente ans de carrière, Jamel Debbouze a prouvé qu'il était aussi doué pour inventer des histoires que pour monter des projets. Il est ainsi l'initiateur et l'acteur principal de « Mercato », thriller de Tristan Séguéla, où il révèle son côté sombre dans la peau d'un agent de foot. Au Jamel Comedy Club, il est également le boss et l'un des humoristes de la troupe qui tourne en France. Sans compter son rôle de père de deux enfants, ni celui d'ami, dont les plus célèbres s'appellent Zinédine Zidane ou Omar Sy.

Comment est née l'idée de Mercato ?

Avant d'exister, ce film faisait partie des projets fantasmagoriques qui s'effacent et réapparaissent au détour d'une rencontre. L'univers du football m'a toujours fasciné. Au début, j'étais innocent, je voyais le stade comme une fête foraine, mais, au fur et à mesure que mon ami d'enfance Nicolas Anelka m'en a fait découvrir les coulisses, je me suis aperçu qu'il y avait des tensions et j'ai été frappé par la violence qu'il y régnait. C'était donc un terrain de jeu extraordinaire pour le cinéma : sous les projecteurs comme dans l'ombre, il y avait tous les ingrédients de la commedia dell'arte avec des scènes de liesse, des drames absolus et des enjeux vertigineux. En fait, le foot, c'est shakespearien !

Pourquoi avoir choisi de retracer cette histoire à travers les yeux d'un agent ?

Parce que c'est le personnage central de ce milieu et que je voulais rendre hommage à ce métier ingrat qui réunit pourtant des hommes courageux. Les agents ont mauvaise réputation parce qu'ils touchent des pourcentages sur le salaire de leurs joueurs, or rares sont ceux qui gagnent des sommes faramineuses. Avant d'en tirer des bénéfices, ils font beaucoup de sacrifices, financiers et humains. Driss, l'agent que j'incarne, mise sur un joueur à la dérive. Son poulain est une ancienne gloire qui s'est gâchée, mais il décide qu'ils vont s'en sortir ensemble.

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