Le Jardin zen de Naoko Ogigami : la critique
Le synopsis
Luxe, calme et volupté. Tout va pour le mieux dans la vie parfaitement réglée de Yoriko et de tous ceux qui, comme elle, ont rejoint la secte de l’eau. Jusqu’au jour où son mari revient à la maison après de nombreuses années d'absence, entraînant avec lui une myriade de problèmes. Rien, pas même ses plus ferventes prières, ne semble restaurer la précieuse quiétude de Yoriko… Avec tout cela, comment faire pour rester zen ?
La critique de Paris Match (3/5)
La multiplication des mouvements sectaires au Japon ou en Corée du Sud a rarement été montré au cinéma. Hirokazu Kore-Eda avait évoqué l'attentat au gaz sarin commis dans le métro de Tokyo en 1995 dans le film « Distance », en 1998, alors que Sono Sion avait inventé une curieuse église zéro dans le déjanté « Love Exposure ». C'est pourtant un fait de société qui inquiète les autorités, sur fond de crise économique et de perte . En 2022, l'ancien Premier ministre Shinzō Abe avait été assassiné par un déséquilibré qui revendiquait son appartenance à l'église de l'Unification plus connue en France sous le nom de secte Moon.
La réalisatrice Naoko Ogigami s'est beaucoup documenté pour le scénario du « Jardin Zen » et aussi farfelu que semble l'eau bleu, des cultes similaires existent et attirent les âmes en peine, notamment des femmes seules. C'est le cas de Yoriko, très beau personnage, épouse modèle qui devient une adepte fervente après le départ de son mari du domicile conjugal. Naoko Ogigami prend soin de ne...