JO de Paris 2024 et Euro de football : les évènements sportifs seraient des catalyseurs de violences conjugales
"Je n’ai malheureusement pas besoin d’étude pour le savoir", explique Rachel à nos confrères du Parisien le 11 juillet 2024. Cette femme a vécu 10 ans avec un conjoint violent, amateur de football. "Les soirs où son équipe jouait, je savais que cela pouvait partir en vrille, raconte-t-elle. Tout était prétexte pour m’insulter ou me frapper : une décision de l’arbitre qu’il remettait en cause, un but de l’adversaire… Le pire c’était effectivement sa frustration de la défaite. C’était quasi systématique. Elle faisait surgir sa violence de façon éruptive. Je servais de bouc émissaire en cas de débâcle." Une expérience personnelle partagée par de très nombreuses femmes, comme l'indique une étude anglaise de l'université de Lancaster de 2014.
Selon elle, les violences conjugales augmentent de 38 % après une défaite de l’équipe nationale de football. Même en cas de victoire ou de match nul, les statistiques augmentent de 26 % les soirs de match. Une étude aux conclusions terrifiantes, qui ne suffit pas à faire prendre conscience de l'ampleur du fléau. "Seule une étude anglaise, qui remonte à une dizaine d’années, a fait le rapprochement entre la hausse des violences conjugales et la tenue de matchs de football, explique la Fédération nationale Solidarité Femmes, association qui gère le 3919, au Parisien. Or, lorsqu’on l’évoque, on nous rétorque que l’Angleterre, avec sa culture du hooliganisme, n’est pas la France". Pour autant, l'association se prépare à accueillir la parole de nombreuses (...)