Journée des droits des femmes : elles prennent la parole
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Le 8 mars est-il important ?
Elles prennent la parole !
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Navie/Virginie Mosser Firroloni : auteure et animatrice de l’Emifion sur Madmoizelle
La journée de la femme est un rappel. Une piqûre essentielle pour mettre en lumière toutes les inégalités (et les horreurs) que subissent chaque jour les femmes partout dans le monde. Ce jour-là, les médias s’expriment sur ces sujets, et les associations font des opérations pour collecter des fonds, essentiels à leur lutte.
Bien sûr, j’aimerai qu’elle n’existe plus dans quelques années. Qu’on n’en ait plus besoin. Le combat ne s’arrête pas à la porte de cette journée mais ce n’est pas pour tout de suite.
Pour la journée des droits des femmes, il y aura des blagues sexistes et graveleuse. D’autres la trouveront anti-féministe (pourquoi attribuer un genre à une journée… et pas faire la même pour l’autre?). Personnellement, je suis du genre à voir toujours le verre à moitié plein. Le 8 mars, on parle plus que jamais des combats féministes à mener.
Copyright : Chloé Vollmer-Lo / Delcourt - 3/26
Florence : orthophoniste
La journée de la femme est vraiment utile et dépasse les frontières. Je la vis comme un hommage à la femme en général, qui reste souvent brimée pour des questions religieuses, sociales et culturelles dans de nombreux pays. Cette journée a un caractère pédagogique non négligeable. Sans tomber dans un féminisme exacerbé, il faut se pencher sur la place qu’on occupe dans nos sociétés et chercher des solutions pour plus de parité. Je suis fière d’être une femme et, pour le symbole, je profiterai du 8 mars pour me faire chouchouter.
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Sophie Marie LARROUY: actrice, auteure et animatrice de l’Emifion sur Madmoizelle
Je crois que grâce au processus de facilitation de nos prédécesseures, on a la chance de pouvoir considérer la journée des droits de la Femme comme “annexe”. Mais le fait que le mot prédécesseure soit encore souligné en rouge par mon correcteur montre qu’il ne faut pas baisser la garde ! C’est difficile cependant de n’être “que” dans un champ lexical de combat : baisser la garde, combat… sont des mots que mon crew de militantes (tiens, encore un…) essaie de mettre de côté.
Mais nous qui sommes au quotidien baignées dans les questions féministes, on ne doit pas oublier que pour certaines femmes, ça n’est pas acquis. Le paternalisme ordinaire est comme le racisme du même nom, un fléau parce qu’il est inoculé petit à petit, au quotidien, dès le lever.
Alors oui, la journée de la femme a un sens : être un marqueur temporel comme un autre, comme un marronnier : Noël, la Saint-Valentin, les vacances d’été… Ca peut être un moment de bilan, de prise de conscience. C’est une journée qui concerne autant les hommes que les femmes. Restez toutes et tous alertes, n’offrez en aucun cas une rose à votre collaboratrice, ne leur offrez rien en fait, mais n’imputez pas non plus quoi que ce soit à cette dernière au seul motif qu’elle est une femme.
En définitive, le sens de cette journée pour moi, c’est : écoutez-vous les un-e-s les autres, tentez toutes et tous d’oublier vos égos pour dégenrer (encore un mot souligné par mon correcteur, quelle tannée !) vos réactions et vos propos. Et si vous tenez à faire un cadeau, offrez la moitié de vos 30 % de salaires, nous l’accueillerons comme une preuve de bonne volonté. Et la bonne volonté, contrairement à une rose, ça fâne pas.
Actu : « L’art de la Guerre 2 » , son premier roman, sortira en septembre chez Flammarion ! - 5/26
Agathe : animatrice radio
Un jour, Simone de Beauvoir a dit :”On ne naît pas femme, on le devient.” Je suis devenue une femme. Le saviez-vous ? Celles et ceux qui le sont devenu n’ont pas attendu le 8 mars pour ça ! Sommes-nous plus amoureux le 14 février ? Plus courtois le jour de la gentillesse ? Plus écolo lors de la journée sans voiture ? Je ne crois pas. Aussi, nous sommes femmes toute l’année.
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Anne-Louise : responsable CRM Princesse Tam-Tam
Être une femme en 2017, c’est être indépendante, libre, responsable de ses choix et de ses actes. Automne financièrement et épanouie professionnellement. C’est être sensible à l’éducation des jeunes femmes car le savoir est une clé qui conduit à la liberté. C’est la chance de pouvoir affirmer son caractère sans demi-mesure, d’être soi-même & d’être audacieuse dans ses projets aussi bien personnels que professionnels. C’est un million d’autres choses, que je ne peux pas étayer ici, pour chaque femme, peu importe le milieu social, c’est le devoir d’agir pour être considérée comme des êtres à part entière, au même titre que les hommes.
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Anne-Lise : lycéenne
Je pense que la journée des droits de la femme est beaucoup trop vue comme une journée où elle doit être plus importante que les autres au lieu d’être une commémoration de ce qu’elles ont obtenu en militant. On s’en sert un peu comme d’une journée où on la traite mieux que les autres. Lors de ce genre de festivités, la femme ou mère est vue comme une domestique qui va se voit offrir du matériel d’entretien ou comme une chose à entretenir, et parfois même vénale avec des cadeaux, des biens vus comme une “offrande”. Alors que si on s’en tenait au sens originel de cette fête, la femme devrait être plutôt fêtée avec des documentaires sur le combat pour les droits, ou des cours sur ce sujet dans les écoles, ça me paraîtrait plus logique.
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Audrey Pirault : actrice
La journée de la femme, c’est le jour où je me dis que la seule chose qui nous manque c’est un pénis pour uriner debout.
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Camille Bonazzi : consultante
Je trouve qu’il est fatigant de devoir se battre pour ne serait-ce que rétablir le vrai nom, à savoir “Journée internationale de lutte pour les droits des femmes“. Évidemment, cette journée est récupérée par de nombreuses enseignes pour faire vendre, mais bon ce n’est pas étonnant en soi. La journée du 8 mars est-elle toujours utile ? Je crois que c’est mieux que rien, ne serait-ce que pour que quelques chiffres s’imprègnent dans l’esprit des gens : les écarts de salaires, les violences faites aux femmes, le manque de représentation politique… Au moins, on en parle.
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- 10/26
Camille Pégol : community manager Ministère de la Défense – Boxeuse
Mon avis sur la question est partagé. À mon sens, la défense du statut de la Femme est un combat de tous les jours. Attendre une certaine date pour la valoriser, c’est un peu réducteur. Comme si, le reste du temps, cela ne représentait rien. Mais d’un autre côté, les femmes se sont tellement battues ces dernières décennies pour faire entendre leurs voix qu’avoir une journée « en leur honneur » c’est une belle récompense. C’est également l’occasion de mettre en avant la Femme de manière officielle, sans le joug d’une étiquette féministe. En fait, je crois que tout dépend de la manière dont on envisage cette journée et quels messages on va tenter de faire passer. Comme pour tout, il faut un juste équilibre.
- 11/26
Chloé Vollmer-Lo : photographe
Très souvent, “La journée internationale des droits de la femme” est résumée en “Journée de la femme”. Cette appellation erronée est symptomatique du problème de fond. Je m’explique : si la Journée de la femme, c’est un commerçant qui offre ce jour-là une rose à toutes ses clientes, c’est stupide. Si c’est en revanche une journée pour attirer l’attention sur des thématiques d’égalité et de parité, là, ça prend un sens. Il ne faut pas détourner le sens profond de cette initiative, or on remarque souvent des récupérations marketing ou démagogiques. Dans un futur plus ou moins proche, j’espère que cette Journée ne sera plus nécessaire. Elle n’aurait jamais dû l’être, surtout si c’est pour en faire un équivalent commercial à la Fête des Mères. Mais, une fois encore, tout dépend de qui la porte et de comment on la porte.
Copyright : Chloe Vollmer-Lo
http://chloevollmerlo.net/photo/
- 12/26
Clarence Edgard-Rosa, journaliste et auteure des “Gros mots, l’abécédaire joyeusement moderne du féminisme
“Être une femme en 2017, c’est être dans un courant d’air, au milieu d’injonctions contradictoires qui soufflent le chaud et le froid. Il faut être féminine, mais ni frivole ni pétasse. Réussir professionnellement, mais ne surtout pas être carriériste. Etre affirmée, mais discrète. Douce mais pas nunuche. Indépendante, mais pas menaçante. Etre une femme, hier comme aujourd’hui, c’est être incroyablement forte alors qu’on a voulu nous faire croire qu’on ne l’était pas.”
L’abécédaire joyeusement moderne du féminisme de Clarence Edgard-Rosa Yahoo Actualités, c’est mieux dans l’application
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- 13/26
Coralie Ferreira : styliste culinaire
Peut-être est-ce une goutte d’eau dans l’océan plus qu’un évènement-tsunami ?! La Journée Internationale des droits de la Femme a au moins le mérite d’exister, de mettre en lumière les actions menées au féminin, de rassembler des talents, de provoquer des rencontres et des échanges. Je vois cette journée comme un appel du pied fait aux femmes pour les inciter à revendiquer leur place dans la société, au travail, à la maison… Parce qu’à travers cette belle initiative, un doigt est posé sur le fait qu’encore en 2017, la place de la femme est loin d’être évidente et qu’il faut encore se battre pour être considérées justement. J’ose espérer qu’elle fasse évoluer les mentalités de ceux qui font perdurer les inégalités homme/femme !
Copyright : Virginie Garnier
http://www.coralieferreira.com/ - 14/26
Florence Baitinger : co-fondatrice de Gobilab
2017 est déjà une année cruciale des luttes pour les droits des femmes, droits acquis et droits restant à conquérir. Le 8 mars sera l’un des temps de la mobilisation et, étant donné le contexte, ne supportera pas la mièvrerie.
- 15/26
Isabelle Galy : directrice déléguée aux opérations learning lab human change du Cnam
Pour moi, le sens et l’image de la journée de la femme a changé au fil du temps. Quand j’étais enfant, c’était la journée où les femmes ne s’occupaient pas des tâches ménagères ! Puis c’est devenu un symbole de la lutte féministe puis des violences faites aux femmes. Cette journée reste mal médiatisée : remplie de stéréotypes, elle fait sourire et les journalistes mâles alimentent le sarcasme des hommes sur nos “petites” revendications, ce qui est triste. La récupération commerciale ne fait qu’amplifier la dérision ambiante. Faut-il pour autant la supprimer ? Non, il faut en profiter pour cataloguer les propos sexistes et trouver des réponses.
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- 16/26
Julia Gautier : DJ
C’est pour moi une journée symbolique sur la condition féminine… mais malheureusement, je ne pense pas que cela fasse reculer les atteintes portées aux femmes, même en 2017. Le 8 mars serait pour moi idéalement une journée pour en parler et les 364 autres jours pour agir.
www.juliagautier.com - 17/26
Julie Bargeton : comédienne
La journée Internationale des droits de la femme ? En 2017 ??? Avec tous les droits qu’on a acquis ? Absurde, non ? Mais ce qui est surtout absurde, c’est qu’aujourd’hui en France, une femme meurt sous les coups de son mari tous les trois jours, une femme sur quatre est victime de viol, et les femmes gagnent en moyenne 23,5 % de moins que les hommes. Pas besoin d’avoir fait “maths sup” pour analyser ces chiffres : ça craint. Vu la tendance actuelle et l’arrivée de Trump et de ses lois anti-avortement, les femmes doivent être plus vigilantes que jamais.
Pour ceux qui en auraient ras le bol de lire des articles sur le droit des femmes, je ne peux que vous comprendre. En 2017, être une femme devrait être un non sujet. Malheureusement c’en est un. Et c’est bien ça le problème.
Copyright : Sébastien Vincent
BARBUE, tous les mardis à 20h à La Nouvelle Seine, 3 quai de Montebello.
http://www.lanouvelleseine.com/event/julie-bargeton-dans-barbue/all/ - 18/26
Julie : chargée de production
La journée de la femme, c’est une belle reconnaissance de l’avancée de nos droits. C’est l’occasion, chaque année, de remettre ce sujet sur la table. Que ce soit dans les médias ou bien dans la sphère politique. Ça permet d’épingler au passage les partis politiques ou les entreprises qui ne respectent pas la parité… Si c’est une belle reconnaissance du droit des femmes, il faut garder en mémoire que cette journée témoigne de l’actualité du problème. La bataille pour l’égalité est bel et bien engagée, mais loin d’être gagnée !
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- 19/26
Kenza Dali : joueuse à l’Olympique lyonnais
J’ai sincèrement assez de mal à répondre à cette question. Ce n’est pas vraiment une question que je me pose… Je ne me définirais pas comme féministe mais comme une personne fière aujourd’hui d’être une femme qui évolue dans un milieu « masculin », fière de voir l’évolution qu’il y a dans ce milieu là, fière d’être reconnue pour mon travail ! Pour moi, être une femme en 2017 ne ne doit absolument pas être vu comme un désavantage. Homme ou femme? c’est avant tout notre caractère, notre façon d’être, notre façon de nous comporter, de travailler qui fait la personne que l’on est et donc qui amène la vie que l’on a. Un homme ou une femme ? Nous ne devrions pas être « traités » différemment.
Malheureusement, c’est encore trop peu souvent le cas. Certains milieux restent assez macho. Mais n’y a-t-il pas aujourd’hui de nombreux exemples de réussite de femmes dans ces milieux dits « masculins », que ce soit en politique, dans le sport ou à des postes hauts placés dans les plus grandes entreprises ?
Les femmes ont pris une nouvelle dimension dans la société… Ces exemples font qu’en 2017, chaque femme devrait être fière d’être ce qu’elle est, et surtout aucune ne devrait jamais se mettre de barrière ou penser qu’être une femme puisse la desservir. - 20/26
Manon Franken : étudiante
Je suis assez indifférente face à l’idée du 8 mars. Une journée des droits des femmes, oui, mais quelles conséquences sur notre quotidien ? Je ne suis même pas particulièrement contre les retournements commerciaux (sauf les totalement déplacés qui utilisent les injonctions faites aux femmes… Et ils sont nombreux) puisque j’ai déjà du mal à comprendre l’intérêt de cette journée. Il reste néanmoins qu’elle résulte de bonnes intentions, au-delà d’hashtags sponsorisés par des marques. C’est une bonne chose si certaines chaines de télévision, par exemple, en profitent pour adapter les programmes à des documents sur les droits des femmes ou mettre en avant des oeuvres réalisées par des femmes. Mais cette journée devrait simplement faire office de rappel, pour nous dire que les femmes se sont battues et continuent à se battre pour leurs droits, et pas qu’en France.
- 21/26
Maud et Juliette “Parlons peu parlons cul”
La journée des femmes permet de faire le point sur la situation des femmes à travers le monde. Tant qu’il y aura des luttes, il y aura cette journée !
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- 22/26
Mélanie Taravant : journaliste-chroniqueuse de “La quotidienne” sur France 5 et Présidente/Co-fondatrice de l’association “ViensVoirMonTaf”
Pour moi, la Journée Internationale des droits de la Femme, c’est … la journée de l’homme! Une journée pour que les hommes se posent les bonnes questions comme : “Et si j’arrêtais de faire des blagues sexistes préhistoriques ?” ou encore, “Et si je payais autant mon associée femme que mon associé homme?” Bah oui tiens, bonne idée !
Il me semble que la journée de la femme qui se résume à une journée pour nous offrir des fleurs, porter un t-shirt en notre honneur, ou rappeler que l’égalité homme-femme n’existe pas (au XXIe Siècle, ça me parait toujours inouï!), c’est bien mais ce n’est pas suffisant. La journée de la femme, c’est se battre tous les jours en tant qu’homme pour faire avancer les droits de sa femme, c’est se battre tous les jours en tant que père pour que son fils porte du rose s’il en a envie et que sa fille joue à Musclor, à Cars ou au foot si elle en a envie. La journée de la femme, c’est se battre tous les jours en tant que citoyen pour que toutes les citoyennes quel que soit leur âge et leur pays soient écoutées et respectées.
Finalement la journée de la femme, c’est le bon prétexte pour que les hommes se lancent un défi: faire cesser les discriminations, en commençant par le faire eux-mêmes dès le 8 mars et pour tous les jours du reste de leur vie.
Alors, Messieurs, bonne fête ! Prêts à relever le défi?
Copyright : Jérémie Lamarch
www.viensvoirmontaf.fr
(Asso des jeunes sans réseau qui aide les collégiens de ZEP à trouver des stages sans piston) - 23/26
Nathalie Degasperis : commerçante
C’est la journée internationale des femmes pour lutter pour l’égalité des droits entre hommes et femmes. Mais en France, on parle plus comme une journée consacrée à la femme qu’à ses droits. Faut-il supprimer cette journée pour autant ? Non, car il est bon de rappeler cette date pour se souvenir de ce qu’il advenait de nous les femmes, ne serait-ce qu’au début du siècle. Il est bon de rappeler toutes les nouvelles avancées, mais je ne suis pas pour toutes ces sortes de manifestations qui font que reproduire ou créer la différence qui existe entre hommes et femmes.
De nos jours, cette fête est banalisée et rabaissée à : “c’est ta fête aujourd’hui”, on reçoit un beau bouquet, une petite attention ou des égards qui ne sont qu’éphémères. C’est dommage. - 24/26
Océane Zerbini : jeune fille au pair
La journée de la femme ne représente rien pour moi, car j’ai le sentiment qu’elle est réduite à un gadget commercial pour faire vendre davantage. Qui plus est, je ne la trouve pas assez inclusive lorsque certaines initiatives sont lancées alors que des problématiques qui en sont indivisibles (le racisme, la transphobie, l’homophobie…) en sont absentes. L’omniprésence des hommes m’agace également. Cette journée devrait au moins servir à mettre en avant la parole des femmes, qui ne peuvent la prendre que trop peu durant le reste de l’année. Au lieu de cela, on se retrouve avec des hommes fiers de poser avec du rouge à lèvres. Fiers de ce qu’ils pensent être une bonne idée, alors qu’elle ne fait au final que véhiculer un autre cliché. Ce qui se voulait, à la base, être une journée utile, n’est pas correctement utilisé.
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- 25/26
Sarah Tira : esthéticienne
2017 pour la femme est une année de prise de conscience, de changement, et de simplicité. C’est un chemin vers la liberté.
- 26/26
Eva Burel : Blogueuse
La journée du 8 mars est une journée où l’on doit sensibiliser la population française aux soucis rencontrés par les femmes et qui sont invisibles tout au long de l’année. C’est le moment de parler égalité entre hommes et femmes à la maison et aussi au travail, de maladies féminines comme l’endometriose. Cette journée n’aura plus de raisons d’exister lorsque les femmes auront enfin l’égalité et seront reconnues comme des membres à part de la société. Il faut quand même reconnaître que du chemin à été fait depuis l’obtention du droit de votre pour les femmes mais nous avons encore du travail ! Quant à la récupération du mouvement par les marques quand c’est bien fait cela passe mais quand c’est pour nous proposer une culotte gratuite, cela m’agace…
Ce 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. Cette date est avant tout un coup de projecteur sur les inégalités (encore nombreuses) qui paupérisent les femmes. En France, les femmes sont payées 17% de moins que leur homologue masculin, à fonction égale.
Si l’écart salarial est toujours important, la situation des femmes s’est sensiblement améliorée au cours des dernières années, surtout sur le marché du travail. Ce sont les conclusions qui ressortent de l’Insee. L’Institut a fait un état des lieux de la situation en Europe à l’occasion de la journée des droits des femmes.
En 2015, 68% des femmes de 15 à 64 ans participaient au marché du travail contre 76 % des hommes de la même tranche d’âge. En 1975, 40 ans en arrière, la différence de taux d’activité s’élevait à 31 points. Le bilan mondial est moins reluisant. L’ONU a publié un constat reprenant les situations des femmes à travers le monde. Seules 50 pour cent des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76 pour cent pour les hommes. La majeure partie des femmes oeuvre dans les secteurs de l’économie informelle, les soins subventionnés et les tâches domestiques. Elles exercent des activités dites “moins qualifiées” et sont moins rémunérées.
Le marché du travail, le chômage, la qualité de vie, les médias sont autant de domaines dans lesquels les femmes sont lésées.
Alors, le combat continue. Les voix de certaines s’élèvent plus que d’autres. Il y a celles que nous sommes allées chercher. Moins exposées que les autres. Nous n’avons pas choisi de donner la parole aux experts. C’est ELLES qui répondent. Elles font part de leurs craintes, de leurs combats, de leurs colères et de leurs espoirs.
Le 8 mars a encore son mot à dire.
Yahoo Style – Lucie Benhamou, Julie Lacourt, Marilyne Letertre, Laetitia Reboulleau et Malika Ménard