Journal intime : il n'est pas réservé qu'aux ados

On lui a confié nos amours et nos chagrins adolescents. Puis on l'a remisé au grenier, voire jeté. Pourtant, l'écriture d'un journal intime, ou plus largement l'écriture de soi, nous fait du bien. Il est temps de s'y remettre…

Je vais pouvoir, j'espère, te confier toutes sortes de choses, comme je n'ai encore pu le faire à personne, et j'espère que tu me seras d'un grand soutien », écrit Anne Frank lorsqu'elle commence son journal en juin 1942. Des millions d'ado­lescents, profondément marqués par sa lecture, suivront son exemple… Parmi eux, Cécile, 46 ans, enseignante. « Je me suis lancée à 14 ans. Chaque jour, j'écrivais à un certain Gaël. » Gaël, l'anagramme d'« égal ». « Ce n'était pas réfléchi, mais c'est vrai que je m'adressais à un alter ego. Je me sentais seule et incom­prise. Ecrire, c'était cracher tout ce que je ne pouvais pas dire. Ma colère, ma solitude. Il fallait que ça sorte. »

Anna, 20 ans, étudiante en histoire, confie elle aussi ses pensées à une feuille blanche : « Cela me permet d'exorciser mes états d'âme. Parfois, on ressent le besoin de coucher les choses sur le papier. C'est une sorte de catharsis. Je me sens mieux après. » « Catharsis, cela signifie purification, purgation. L'écriture cathartique, c'est celle qui provoque une décharge émotionnelle », explique Nayla Chidiac, docteure en psychologie et psychologue clinicienne, auteure du livre les Bienfaits de l'écriture, les bienfaits des mots (Odile Jacob). C'est le principe des morning pages, les pages du matin, préconisées par l'écrivaine américaine Julia Cameron. Objectif : remplir trois pages de tout ce qui vient à l'esprit pour se purger les neurones et...

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