Pour le juge Édouard Durand, le devoir de visite du père en cas de séparation élève « le risque pour l’enfant »
Interrogé mardi 4 juin dans le cadre de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les manquements des politiques de protection de l’enfance, le juge Édouard Durand s’est exprimé contre la proposition d’Emmanuel Macron d’un devoir de visite du père en cas de séparation.
« On aura beau imposer un devoir d’hébergement, quand un parent ne veut pas assumer ses responsabilités, on augmente d’une manière extrêmement élevée le risque pour l’enfant », a fait valoir Édouard Durand mardi 4 juin. Le juge était interrogé dans le cadre de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les manquements des politiques de protection de l’enfance.
L’ancien coprésident de la Ciivise s’est donc exprimé contre la proposition d’Emmanuel Macron d’un devoir de visite des pères dans les familles monoparentales. Le chef de l’État avait ouvert le débat dans ELLE début mai. « Il doit y avoir non plus seulement un droit mais un devoir de visite, un devoir de suivi, d’éducation, de poursuite du projet parental au-delà du couple », avait-il mis en avant.
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« Dans beaucoup de cas, l’inceste a commencé lorsqu’on a imposé au père de reconnaître l’enfant. Parce qu’on lui en a fait le devoir, si vous voyez ce que je veux dire », a signalé le juge Durand à la commission d’enquête. « Il n’y a qu’à relire Christine Angot : s’il ne veut pas de cet enfant et qu’on lui fait devoir de l’assumer, il va le détruire. La violence n’a pas d’autre objet », a-t-il ajouté.
Une position partagée par les acteurs du secteur
Édouard Durand rejoint ainsi la position des acteurs du secteur. La...
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