Keira Knightley - Des hommes importants d'Hollywood lui ont dit qu'avoir des stalkers était "bon pour sa carrière" : "C'est la culture du viol"

Rendue célèbre par la saga "Pirates des Caraïbes", Keira Knightley a vécu de plein fouet le sexisme d'Hollywood, durant sa jeunesse. Un sexisme qu'elle n'hésite pas à associer à la culture du viol, compte tenu de certaines recommandations qui lui ont été faites.

Keira Knightley - Des hommes importants d'Hollywood lui ont dit qu'avoir des stalkers était
Keira Knightley - Des hommes importants d'Hollywood lui ont dit qu'avoir des stalkers était "bon pour sa carrière" : "C'est la culture du viol". (Photo by Samir Hussein/WireImage)

Les langues se délient à Hollywood. Alors que l'omerta a longtemps été d'actualité, pour cacher les violences sexistes et sexuelles, les femmes n'hésitent désormais plus à prendre la parole, et à dénoncer les mauvais comportements dont elles sont, ou ont été victimes.

C'est notamment le cas de Keira Knightley : la comédienne, qui avait déjà dénoncé le harcèlement subi par le grand public à l'époque où elle avait joué dans la saga "Pirates des Caraïbes", a pris la parole avec virulence. Dans les colonnes du Los Angeles Times, la comédienne dénonce les propos tenus par des hommes de pouvoir à son sujet, qui l'ont mise profondément mal à l'aise.

A plusieurs reprises, Keira Knightley a dénoncé l'attention néfaste des paparazzi à son intention. Pour elle, le fait de devenir célèbre a eu "un prix important". Et elle se souvient notamment de propos tenus par des hommes d'influence, qui lui ont affirmé qu'elle devait se réjouir de ce harcèlement presque constant. "Ma mâchoire s'est décrochée quand j'ai entendu ça", dénonce-t-elle.

"Je n'ai pas trouvé ça correct à l'époque, et j'ai été très claire sur le fait que je trouvais leurs propos choquants", affirme-t-elle, évoquant le gaslighting dont elle a été victime. "Entendre un groupe d'hommes me dire : "C'est ce que tu voulais, c'est ce que tu mérites"... C'est un discours qui émane de la culture du viol."

Dès ses débuts, elle a trouvé l'atmosphère hollywoodienne "violente et misogyne" : "Ces hommes voulaient que je sois stalkée par des hommes. Que ce soit par quelqu'un qui souffrait d'une maladie mentale ou des paparazzi qui rapportaient de l'argent, c'était la même chose pour moi. C'était une époque brutale où il était difficile d'être une jeune femme sous le regard du public."

"C'est très brutal de se voir privée de sa vie à l'adolescence, au début de la vingtaine, et d'être soumise à cet examen minutieux à un moment où on est encore en pleine croissance", estime-t-elle aujourd'hui.

Mais Keira Knightley ne crache pas dans la soupe pour autant : "J'ai bien conscience que je n'aurais pas la sécurité financière ou la carrière que j'ai aujourd'hui sans cette période. C'était une période de cinq ans, de mes 17 à mes 21, 22 ans – celle où elle a joué dans les premiers volets de "Pirates des Caraïbes", ndlr – et je n'aurais jamais autant de succès qu'à l'époque."

Et de conclure : "Ça m'a offert une protection financière à vie. Mais c'est venu à un prix. A un prix énorme." Celui de sa vie privée.