Khatia Buniatishvili dans le podcast Les Vagues : « C'est la musique qui m'a permis de m'affirmer »
Dans cet épisode du podcast Les Vagues, Emilie Tran Nguyen rencontre la virtuose Khatia Buniatishvili dans une loge du Théâtre des Champs-Élysées, à Paris. Pianiste prodige, elle évoque son enfance en Géorgie marquée par la guerre, son rapport à la musique et aux critiques, ainsi que la manière dont elle a trouvé sa place sur la scène internationale.
Née en Géorgie en 1987, dans une période d'instabilité politique et économique, Khatia Buniatishvili est devenue grandiose dans un foyer où le piano était central. Dès ses trois ans, elle apprenait cet instrument avec sa mère, qui transformait la musique en un jeu. Malgré les conditions de vie précaires – absence d'électricité et d'eau courante – la musique a permis à Khatia de s'épanouir. « Je savais que j'allais réussir », confie-t-elle, déterminé à offrir une meilleure vie à sa famille.
« Une carrière venue naturellement »
Dès l'enfance, Khatia a offert des concerts à l'étranger. Sa carrière a décollé grâce à des diffusions en direct lors de concours prestigieux, qui lui ont ouvert les portes des plus grandes scènes. Pourtant, elle rejette l'image d'une battante acharnée : « Je n'ai jamais eu besoin de me battre pour réussir, tout s'est fait naturellement. » Sa personnalité affirmée lui a valu des surnoms comme « la Beyoncé du piano », mais elle insiste : « Je ne cherche pas à être attirante pour le public. »
Pour Khatia, la musique est bien plus qu'une carrière : « Elle fait partie de mon ADN, c'est mon identité. » Lorsqu'elle joue, elle se laisse guider par les sonorités et les émotions, cherchant une connexion immatérielle avec son public. Malgré les critiques, notamment sur ses tenues ou son style, elle ne dévie pas de son chemin : « Ce qui compte, c'est l'interprétation musicale, pas l'apparence. »
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