“Ils sont là pour faire régner la terreur” : agressé par des accusés au procès des viols de Mazan, un journaliste raconte l’envers du décor
Depuis trois semaines, le monde entier a les yeux rivés sur la cour criminelle départementale du Vaucluse, où se joue actuellement le procès des viols de Mazan. Une affaire qui bouleverse au-delà de nos frontières, tant les faits sont d’une atrocité sans nom. Une victime, Gisèle Pélicot, fait face à pas moins de 51 hommes, jugés pour l’avoir violée alors qu’elle était inconsciente, droguée par son propre mari pendant près d’une décennie. Et si Dominique Pélicot reconnaît être “un violeur” qui “doit payer” pour ses actes, ce n’est pas le cas d’un grand nombre de ses co-accusés. 35 d’entre eux nient l’intention de viol, soutenus par leurs avocats qui tentent chaque jour de redéfinir la notion de consentement. Du côté de la défense, certains provoquent d’ailleurs l’indignation pour leurs propos tenus au tribunal ou même sur leurs réseaux sociaux personnels. Et à force de dédouaner leurs clients, qui apparaissent pourtant sur des vidéos très explicites de viols et agressions sexuelles sur Gisèle Pélicot, ces derniers ont causé de nouveaux problèmes. C’est en tout cas ce que raconte Frédéric Munsch, photoreporter pour l’agence de presse Sipa, dans un entretien pour le média Loopsider.
“Le procès se joue aussi en coulisses. On a 51 accusés et leur défense, ce qui signifie qu’on a presque une meute”, explique le journaliste dans une vidéo partagée sur Instagram ce mardi 24 septembre 2024. “Ce qui me fait peur, c’est le virage qu’est en train de prendre ce procès. J’ai été agressé physiquement”, (...)