L'édito de ELLE : « Aimer ses rides (ou pas) » par Véronique Philipponnat

L'édito de la semaine.

Il s’agit d’abord d’un regard. En Une de ELLE, cette semaine, Isabella Rossellini a l’œil ! Perçant, profond, déterminé, tendre, d’une couleur insaisis­ sable à l’image de sa personnalité, toujours en mouvement. Cet œil, c’est aussi le miroir dans lequel nous nous voyons nous­-mêmes. Comment regarde-t-­on cette femme, cette star de 71 ans qui assume n’avoir jamais eu recours à la chirurgie esthétique, et a demandé expressément à la photographe de n’être pas retouchée ? Comment reçoit-­on ce visage qui nous renvoie à nos propres interrogations ? À nos contradictions ? Quel rapport entretient-on avec nos rides, avec nous­ mêmes ? De ces deux regards qui se croisent ici, le sien, merveilleux, le nôtre, admiratif, il en ressort un trésor : celui d’avoir toujours le choix.

D’aimer ses rides... ou pas toujours ! Comme elle le dit si drôlement dans l’entretien avec Marguerite Baux « Jane Fonda a répondu à quelqu’un qui lui demandait pourquoi elle avait fait de la chirurgie esthé­ tique : “Parce que je n’ai pas eu le courage de ne pas le faire, et je n’en suis pas fière.” Eh bien moi, c’est parce que je n’ai pas eu le courage de le faire, et je n’en suis pas fière non plus ! » Alors, aimer ses rides, c’est aussi ne pas les aimer certains jours, c’est aussi s’aimer tout court (et, parfois, pas du tout non plus), mais c’est avant tout revendiquer l’indulgence, pour soi­même et pour les...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi