L'édito de ELLE : le mâle du siècle
Alors que le procès des viols de Mazan choque la France, un sondage mené par ELLE-Opinion Way interroge les hommes sur leur rapport au consentement. L’occasion de faire avancer la législation sur la question ?
La parole aux hommes
Sept ans après #METOO, et alors que le procès des viols de Mazan sidère la France, nous avons voulu, pour la première fois, donner la parole à plus de 1 000 hommes, soit un échantillon représentatif de nos compagnons, de nos pères, de nos fils, de nos amis et de nos collègues. Les questions de ce sondage ELLE-Opinion Way, c’est assez rare pour être souligné, ont été préparées avec des journalistes de la rédaction, afin qu’elles soient le plus précises, le plus « vie quotidienne » possible. Pour tout vous dire, en recevant les résultats, un mot courait dans les couloirs du journal : « dingo ». Dingo, ce hiatus entre la théorie et la pratique. Entre la prise de conscience collective de la domination masculine, toujours prégnante en France en 2024 pour 67 % des hommes, et la réalité de leurs comportements à titre individuel : 58 % d’entre eux pensent encore qu’une femme qui leur a dit non est susceptible de changer d’avis s’ils insistent. 8 hommes sur 10 estiment que le porno donne une image dégradante des femmes – mais combien n’en regardent jamais ? 38 % des sondés estiment qu’accepter un baiser, c’est être d’accord pour un rapport sexuel... et, en même temps, 36 % déclarent avoir eu des regrets après une relation dont ils ne sont plus sûrs qu’elle était consentie.
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