L'édito de ELLE : les parents perdus
Santé mentale, pression scolaire, réseaux sociaux, écrans omniprésents dès le berceau… comment peut-on être parent ?
Si vous avez l’impression d’être déjà fin novembre alors qu’on est seulement le 10 octobre, pas de doute, vous êtes une mère. Pas une néo-maman d’Instagram nourrissant au sein avec un sourire de volupté un enfant plus proche d‘aller à la fac qu’à la crèche. Non, une mère de la vraie vie qui a fait la queue sous la pluie, un matin de septembre à l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, pour réussir, coincée dans une marée humaine, à inscrire à la natation – syndrome Léon Marchand – un garçon… qui vient d’affirmer, un mois plus tard : « Je suis choqué, le chlore, ça pique les yeux, je veux plus y aller.» À ce stade, vous avez envie de lui dire « file dans ta chambre » sur le modèle de la psychothérapeute Caroline Goldman dont le livre « Guide des parents d’aujourd’hui» (éd. Flammarion) cartonne en librairie, mais vous ne savez plus si Caroline Goldman est une nouvelle Dolto ou la réincarnation d’un dictateur de l’ère soviétique.
Être parent en 2024 : entre stresse et émerveillement
Et si la parentalité était passée de plus beau métier du monde à pire job du moment ? Aux États-Unis, l’administrateur général de la santé publique a récemment publié un avertissement dans un rapport intitulé « Des parents sous pression », montrant que ceux-ci étaient soumis à un niveau inédit de stress. Et en France, c’est le même désarroi : jamais pères et mères ne se sont sentis aussi anxieux,...
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