Étudier la télé-réalité avec une psychologue et une dessinatrice

"Il y a un paradoxe pour nous, en tant que femmes et en tant que féministes, à regarder de la télé-réalité".

Les autrices ont deux métiers différents et pourtant, elles sont toutes les deux de grandes consommatrices de télé-réalité. Elles ont décidé d'approfondir leurs recherches sur le sujet afin de le décrypter sous un autre angle que celui de spectatrices.

Tilila Relmani explique qu'elle a ressenti une forme de honte, à regarder de la télé-réalité. Elle a eu l'impression de se sentir complice du patriarcat. Cela ne l'empêche pas aujourd'hui d'en avoir une autre vision : "Je pense que ce qui nous permet de sortir notre épingle du jeu, c’est de dire ‘Oui, mais on l’étudie’." La psychologue a choisi ce sujet d'étude, car selon elle "on peut avoir une lecture à la fois sociologique et psychologique." D'après les autrices, cette honte tient sa source de toute la critique que l'on fait à la télé-réalité. En premier plan, il y a le fait de montrer des corps ultra-sexualisés d'un point de vue de l'homme. "On les met en scène dans des situations très compliquées. Il y a même des situations de harcèlements graves. Et donc c’est ça qui est dénoncé, principalement à raison, dans la télé-réalité", raconte Tilila Relmani.

Stella Lory complète l'argument de sa co-autrice et attire l'attention sur le modèle hyper rétrograde qu'est la télé-réalité : "Avec un modèle de mariage hétéro et avec des enfants. En effet, nous, on dessine ça comme avoir le bébé d’immunité. Les femmes sont des bimbos (...)

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