L'étranglement pendant le sexe, un fantasme à hauts risques

La strangulation a été érigée en infraction pénale dans toute l'Australie. | Natalia Blauth via Unsplash
La strangulation a été érigée en infraction pénale dans toute l'Australie. | Natalia Blauth via Unsplash

Aussi appelé «jeu respiratoire» ou «asphyxie érotique», l'étranglement pendant le sexe peut être une pratique tout aussi excitante que dangereuse. Certains la considèrent «à haut risque» mais «acceptable». On la définit par l'arrêt ou la restriction de la respiration d'un partenaire sexuel par l'utilisation des mains, d'autres parties du corps ou de liens (comme des cordes) autour du cou.

La strangulation est très répandue et, évidemment, il est important de ne pas stigmatiser celles et ceux qui y ont recours. L'édition australienne de The Conversation souligne toutefois que ce fantasme peut provoquer des préjudices graves pour les personnes qui en font l'expérience.

En Australie, une récente étude révèle que plus de la moitié des jeunes s'adonnent à la strangulation pendant le sexe. Sur 4.702 Australiens âgés de 18 à 35 ans ayant déjà eu une expérience sexuelle, 57% disent avoir été étranglés par un partenaire quand 51% indiquent en avoir étranglé un. Plus de femmes que d'hommes rapportent avoir déjà été étranglées, et plus d'hommes que de femmes répondent avoir étranglé un partenaire. Les taux sont plus élevés chez les personnes trans ou issues de la diversité de genre.

La recherche révèle que pour près d'un tiers des participants, la première expérience de strangulation lors d'une relation sexuelle s'est déroulée entre 19 et 21 ans. En moyenne, les Australiens ayant été étranglés l'ont été six fois par trois partenaires, quand ceux qui ont étranglé estiment l'avoir fait cinq fois avec trois partenaires sexuels différents.

Lésions cérébrales

Comme toute pratique sexuelle, l'étranglement est à explorer avec le consentement de l'autre. Généralement, les personnes interrogées répondent qu'elles n'étaient ni d'accord, ni en désaccord avec le fait d'être étranglé. «Le consentement n'a pas toujours été négocié à ce moment-là», écrivent les deux chercheuses et le chercheur à…

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