L’édito de ELLE : en 2025, se battre (toujours) pour que le deuxième sexe ne le reste pas
Sexisme, inégalités salariales et domestiques… 86 % des femmes de 25 à 34 ans estiment qu’il est difficile d’être une femme selon le dernier baromètre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’actualité ressemble au ciel, en ce début d’année, la lumière manque cruellement. Le baromètre annuel du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, publié le 20 janvier, dépeint, lui, une météo plus contrastée : les Françaises sont plus féministes – par ici, les éclaircies – et les Français, plus masculinistes – orage, ô désespoir. Avis de tempêtes en perspective…
Même si le soleil brille parfois sur cette étude – après le procès des viols de Mazan, plus de 9 Français sur 10 « considèrent que les hommes ont un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre le sexisme », une prise de conscience encourageante –, certains chiffres sont bien sombres : 86 % des femmes de 25 à 34 ans estiment qu’il est difficile d’être une femme. C’est énorme. Les raisons sont claires comme de l’eau de roche : sexisme quotidien, inégalités de traitement dans la rue, au travail, au foyer, presque partout, ça fait beaucoup. Ça fait trop, et on ne lâche rien, mais on a aussi envie de voir le verre à moitié plein.
Amour sans complications
« Soyez sûrs qu’une longue patience, que des chagrins jalousement cachés ont formé, affiné, durci cette femme dont on s’écrie “Elle est en acier !” Elle est “en femme”, simplement – et cela suffit », écrivait Colette (« La Vagabonde », 1910). Être une femme, aujourd’hui, c’est s’inscrire dans l’exaltante lignée de culottées qui se sont battues...
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