« L’Été dernier » de Catherine Breillat - théorème inachevé

Le synopsis

Une avocate renommée met en péril sa carrière et menace de briser sa famille en ayant une liaison avec son beau-fils de 17 ans.

La critique (3/5)

Pour son retour au cinéma, Catherine Breillat revient à son sujet de prédilection : les rapports de domination et d’emprise liés à la sexualité. Remake d’un film danois, « Dronningen (Queen of Hearts), réalisé par May el-Toukhy, « L’Été dernier » ne surprendra pas les aficionados de la réalisatrice de « Romance ». Mais en la sélectionnant en compétition, après « Une vieille maîtresse » en 2007, Thierry Frémaux a projeté son cinéma théorique et malaisant en pleine lumière. Pour apprécier pleinement son dernier film, il ne faut pas avoir vu « Théorème » de Pier Paolo Pasolini, tant il reprend, au moins dans sa première partie, l’argument : à savoir l’irruption d’un jeune corps adolescent dans une famille bourgeoise plus clichée tu meurs.

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Les situations, les dialogues, tout sonne légèrement faux mais ce décalage est sans doute conscient tant ce qui intéresse Catherine Breillat prend corps dans le deuxième acte, beaucoup plus réussi. Elle renverse le rapport de domination et nous interroge sur la notion de consentement. « Pas de sentiments », assène Théo, bravache, ce qui rassure Anne, dont le secret de sa première relation sexuelle ne sera jamais dévoilé. Mais à 17 ans, peut-on réellement sortir indemne d’une relation sentimentale avec sa belle-mère, même conse...


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