L’Abbé Pierre, “un grand malade mental” qui a “marqué des jeunes filles à vie” : ce que révèlent les archives de l’Église catholique

L’Abbé Pierre, “un grand malade mental” qui a “marqué des jeunes filles à vie” : ce que révèlent les archives de l’Église catholique

Il aura fallu des décennies pour que le scandale éclate enfin. En juillet 2024, plus de dix-sept ans après sa mort, l’Abbé Pierre est tombé de son piédestal : dans un rapport publié par Emmaüs et par la Fondation qui portait jusqu’ici son nom, on apprenait ainsi que le prêtre était accusé d’avoir commis des dizaines de viols et d’agressions sexuelles au cours de sa longue carrière dans l’Église et dans le domaine caritatif. En tout, elles sont 24 femmes à dénoncer ces agissements, dont certaines qui étaient encore mineures au moment des faits. Car ce comportement a duré des décennies entières, des années 50 à sa mort en 2007. Mais comment l’Abbé Pierre a-t-il pu agir en toute impunité pendant tout ce temps ? En réalité, c’est grâce à l’omerta qui régnait (et dont il a bénéficié) tout autour de lui. Sa famille savait que “sa sexualité était problématique”, tandis que “toute une génération” au sein d’Emmaüs savait également qu’il “dérapait”. Et sans parler de l’Église catholique, elle aussi parfaitement informée des agissements répréhensibles du célèbre prêtre, et ce dès les années 50. Mais la crainte d’un scandale associé à cette grande figure médiatique aurait donc poussé tous les membres du clergé à détourner le regard.

Mais au vu des révélations de cette année, l’Église a décidé de déroger à la règle en ouvrant au public ses archives concernant l’Abbé Pierre, au lieu d’attendre les 75 ans réglementaires après sa mort. Comme le rapporte l’AFP, chercheurs et journalistes peuvent (...)

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