La fellation, pas toujours au goût des femmes ?
Voilà bien une des plaintes masculines qui revient souvent : “Ma partenaire n’aime pas faire une fellation.”
Il est vrai que certaines femmes ont des a priori sur cette pratique. Mais, les raisons qui les bloquent sont très variables d’une femme à une autre.
S’il s’agit de raisons culturelles, avec le temps, les inhibitions peuvent tomber assez facilement si l’entente sexuelle est bonne entre les amants. A condition d’être patient car, toute obligation rencontre obligatoirement une résistance qui peut entrainer un dégoût et un rejet définitif.
Si l’appréhension vient du fait que mettre en bouche un organe qui sert aussi à uriner c’est sale ; les blocages seront plus compliqués à dépasser.
Une mauvaise expérience est aussi souvent à l’origine de ce dégoût. Par exemple, un homme qui aurait éjaculé sans prévenir ou qui aurait enfoncé trop profondément son pénis provoquant une envie de vomir. Dans ce cas, il faut entendre les craintes de la partenaire et redoubler de patience.
Jouer le jeu
Je conseillerai plutôt de procéder autrement. Faire de la fellation un jeu. Commencez sous la douche, symbole par excellence de la propreté. Contentez-vous dans un premier temps de caresses manuelles, ensuite de petits coups de langue juste sur le gland. La confusion entre sucer et avaler doit aussi être éclaircie. Parfois le port du préservatif permet d’éliminer la crainte du sperme. Un préservatif à la fraise peut rendre les choses plus ludiques.
Un dialogue ouvert permet de faire comprendre qu’une fellation est non pas une exigence égoïste mais un don et une preuve de confiance réciproque. La femme a ainsi le pouvoir de faire grandir la verge dans sa bouche. C’est pourquoi il est préférable de la laisser commencer cette caresse buccale sur un pénis encore flasque. Souvent sentir le membre devenir dur excite une femme pourtant encore timide. D’une sensation d’être soumise, elle passera à une sensation d’avoir le pouvoir, puis le plaisir de faire plaisir à son homme.
Evidemment, les films pornos sont à bannir tant que la partenaire n’est pas à l’aise avec cette pratique car, voir des actrices expertes ne fera que renforcer ses craintes de mal faire.
Enfin, il ne faut pas négliger quelques peurs curieuses ; la peur de tomber enceinte, de grossir, d’être mal considérée, d’attraper des maladies. Tout cela prouve bien qu’il est indispensable de découvrir où se situent les blocages…
Brigitte Lahaie
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