La génération Y et les soins personnels, une obsession liée à internet ?

Apprendre à prendre soin de soi pourrait être une conséquence positive de nos nombreuses heures passées sur internet. (Photo : Getty Images)
Apprendre à prendre soin de soi pourrait être une conséquence positive de nos nombreuses heures passées sur internet. (Photo : Getty Images)

La génération Y est considérée comme la génération scotchée devant ses écrans par ses prédécesseurs. C’est peut-être vrai et souvent critiqué, mais une nouvelle étude indique que ce comportement présenterait tout de même quelques avantages.

Il y aurait bien un lien entre l’utilisation d’internet et le fait que les américains âgés entre 18 et 34 ans prennent davantage soin d’eux, d’après une recherche menée par l’ERIC Institute of Education Sciences. Internet a permis d’ouvrir une nouvelle ligne de communication pour cette jeune population autour du sujet intime des soins personnelles. Ces derniers incluent l’exercice, l’alimentation, les habitudes beauté, mais également certains tabous autour des maladies mentales.

« Les étudiants sont des utilisateurs actifs d’internet et surfent le web pour obtenir des réponses à de nombreuses questions de santé personnelles », confie le rapport. « Les étudiants ont confié avoir consulté internet afin d’identifier des stratégies pour prendre soin d’eux, des thérapies alternatives, et des informations liées à la nutrition et au fitness ».

Google Trends confirme cet intérêt croissant pour les soins personnels en identifiant les recherches importantes liées à ce terme. Les « soins personnels » n’ont jamais autant été recherchés que ces cinq dernières années, un constat intimement lié au rôle croissant des blogueurs. La génération Y est celle qui utilise le plus internet et elle est particulièrement réceptive aux nombreux enseignements des gourous en ligne, qui évoquent généralement les différents modes de vie.

D’après une étude réalisée en 2015, les blogs auraient un impact sur les décisions d’achats, associées dans une certaine mesure à l’adoption de certaines pratiques. Il reste encore à étudier un certain nombre de disparités liées à la beauté, au style et à la santé, comme les revenus par exemple. « Les populations à faibles revenus se basent de plus en plus sur les informations de santé trouvées sur internet, mais pourraient ne pas avoir les connaissances et les compétences nécessaires pour interpréter et évaluer les informations », confie l’‘Institute’.

Du côté positif, le dialogue ouvert sur la santé mentale (cette dernière étant liée aux soins personnels) permet de se débarrasser de certains tabous, que les personnes agissent ou non.

Time to Change a partagé plusieurs conclusions prometteuses dans le rapport « Attitudes to Mental Illness 2014 Research Report » qui coïncident avec l’utilisation d’internet par la génération Y. Les personnes âgées de 16 à 34 ans semblent adopter les attitudes les plus positives lorsqu’on se penche sur les tendances liées à la peur et l’exclusion des personnes atteintes de problèmes mentaux.

Kerry Justich

Yahoo Beauty