La marque Zara est accusée d'avoir humilié une employée à cause de ses cheveux

Une jeune femme de 20 ans vivant à Toronto et employée chez Zara envisage de mettre fin à son contrat avec le géant de la mode après avoir été humiliée à propos de sa coiffure.

Apparemment, les tresses de Cree Ballah « ne correspondent pas à un look digne de Zara » [Photo : Cree Ballah]

Cree Ballah est arrivée au travail avec une queue de cheval et des tresses dans les cheveux. Elle a alors été abordée par un manager qui lui a dit de changer de coiffure avant même qu'elle ait eu le temps de se mettre au travail.

Le premier manager est ensuite revenu accompagné d'un deuxième manager et ils l'ont emmenée à l'extérieur du magasin.

CBC News rapporte que les deux supérieurs ont ensuite tenté de « l'arranger » avant de lui dire : « on ne souhaite pas te blesser mais Zara vise un look professionnel net et ta coiffure ne convient pas ».

Ballahétait bien évidemment blessée et humiliée par ce comportement. Elle est partie du magasin et a déposé un dossier de plainte auprès des ressources humaines.

La jeune fille de 20 ans a expliqué à CBC qu'elle avait ressenti une certaine discrimination de la part de ses collègues concernant son type de cheveux et son ethnicité.

« Mon type de cheveux est directement lié à ma race, j'ai donc ressenti ça comme de la discrimination directe contre mon ethnicité et ce qu'elle implique », a expliqué C. Ballah qui se décrit elle-même comme biraciale.

« Je n'ai aucun contrôle sur mon type de cheveux et j'essaie de le contrôler du mieux possible, ce qui ne suffisait pas aux yeux de Zara ».

Depuis, C. Ballah a rencontré des responsables de Zara sans vraiment obtenir satisfaction quant à la gestion de son problème.

Zara a publiquement réagit au problème en publiant un communiqué expliquant « qu'ils avaient contacté l'employée en question et respectaient le côté privé de ces discussions ». Le communiqué mentionnait également que la marque ne tolérait aucune forme de discrimination.

Ils ont également ajouté que la marque ne disposait pas de politiques précises sur les styles de cheveux des employés, tant qu'ils avaient une allure professionnelle.

Pourtant, toute cette histoire avec Zara ne nous semble pas tellement professionnelle.

Hayley Spencer