Le lapin de garenne, un mammifère menacé de disparition

Parfois confondu avec le lièvre, ce lagomorphe longtemps classé parmi les rongeurs, se distingue de son cousin par sa taille plus petite (35 à 50 cm) et ses oreilles plus courtes. Son nom vient des garennes, espaces boisés ou sablonneux où les lapins étaient autrefois élevés en semi-liberté. Suite à l’introduction volontaire en France (en 1952) du virus de la myxomatose, pour juguler la prolifération de l’espèce, le lapin de garenne voit sa population décroître... au point d'être inscrit en 2017 sur la liste rouge des espèces menacées. Il reste cependant classé nuisible dans certaines régions, à cause des dégâts qu'il provoque sur les cultures et les plantations forestières. Sa chasse peut donc être autorisée localement.

La reproduction proverbiale de cet animal, surtout entre les mois de février et août, n’est pas une légende : la femelle, dont la gestation dure un mois, a jusqu’à 6 portées par an et jusqu’à 12 lapereaux par portée. Cela contrebalance la forte mortalité de l’espèce. Si en théorie le lapin de garenne peut vivre 9 ou 10 ans, la très grande majorité des individus meurt avant 2 ans. Très vulnérable aux épidémies, l’espèce est aussi victime de la chasse et des prédateurs, comme le renard.

Malgré les dommages qu’il provoque, cet herbivore joue un rôle actif dans l’équilibre des écosystèmes. Ses terriers participent au drainage des sols, et sans lui, plusieurs de ses prédateurs comme l’aigle de Bonelli ou le hibou grand-duc, manqueraient de proies.

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