Lars von Trier : lesquels de ses films (re)découvrir ?

Ils ne sont pas si nombreux les grands cinéastes dont le public connaît le visage et la personnalité, et pourtant Lars von Trier a longtemps été presque plus connu que ses films : un vrai personnage de la pop culture, un professionnel de la provoc (on se souvient de la sortie sur Hitler qui le fit bannir du Festival de Cannes bien avant que l'on parle de « cancel culture »), un excentrique terrifié par les avions qui traversait l'Europe en camping-car pour assurer la promotion de ses films, un grand obsessionnel fasciné par le sexe (Nymphomaniac, 2013 pour le director's cut) et la violence (The House That Jack Built avait secoué la Croisette, sans attirer le public en masse).

Aujourd'hui, atteint par la maladie de Parkinson et sans doute moins en quête d'attention médiatique, l'homme von Trier (ce « von » qui suggère la noblesse est une pure fantaisie) s'efface derrière l'œuvre : quatorze longs-métrages que le Festival de La Rochelle vient de mettre à l'honneur et qui ressortent aujourd'hui en salles un peu partout en France dans des copies restaurées, ainsi que dans un coffret chez Potemkine Films. Alors, quels sont les films de Lars von Trier qui tiennent le coup, que faut-il courir (re)voir sur grand écran ? Notre réponse tient en trois œuvres.

Breaking the Waves (1996)

Au nord de l'Écosse, une « idiote » dostoïevskienne, Bess (Emily Watson), s'éprend de Jan (Stellan Skarsgard), un employé de plateforme pétrolière qui se montre avec elle d'une surprenante [...] Lire la suite