Le libertinage, le polyamour, des solutions pour lutter contre l’infidélité ?
L’infidélité reste l’une des premières causes de divorce dans les couples alors, envisager le libertinage semble parfois une solution pour certains. Il faut dire que les médias l’ont largement démocratisé. Néanmoins dans les faits, la pratique n’a guère explosé. On considère qu’il y aurait à peine 5% de gens qui fréquentent les clubs échangistes.
Du triolisme au gang bang en passant par le mélangisme, il existe de multiples manières d’aborder le libertinage. Mais quel que soit le nom qu’on met sur la pratique, il s’agit d’introduire dans la sphère intime du couple d’autres personnes avec plus ou moins de rapports sexuels consommés. Par exemple, un couple peut tout à fait aller dans un club pour juste s’exhiber jusqu’à faire l’amour tous les deux au milieu d’autres couples sans pour autant aller plus loin. Parfois c’est seulement l’un des deux partenaires qui passera à l’acte. De plus en plus de femmes vont dans un club pour tester la sexualité entre elles sous les regards concupiscents de leur partenaire.
L’échangisme est plus souvent une demande précise de l’un des membres du couple. Généralement l’homme. Mais la demande n’est pas toujours très bien formulée, tout de simplement parce que les désirs ne sont pas toujours très clairs.
On ne pratique pas l’échangisme pour faire plaisir
Je ne crois pas que l’échangisme soit une solution pour éviter l’infidélité. Certes il peut apporter de la fantaisie et mettre du piment dans le couple mais cela ne fonctionnera qu’à partir du moment où le couple sera en accord sur ce qu’il va y chercher.
Voir la personne qu’on aime dans les bras de quelqu’un d’autre est une réalité plus complexe à dépasser qu’on ne l’imagine. Parfois, en voyant celui ou celle qu’on aime avec quelqu’un d’autre, peuvent subvenir d’autres fantasmes comme celui de croire que notre partenaire jouit plus fort avec cet étranger. Ensuite les images restent gravées dans la tête jusqu’à devenir obsédantes.
Enfin, disons le franchement on ne pratique pas l’échangisme pour faire plaisir à son partenaire.
Quant au « polyamour » cela consiste à accepter que chaque partenaire puisse vivre des aventures plus ou moins amoureuses en dehors de la relation établie. Cette liberté des corps reste délicate pour ceux ou celles qui n’ont pas réussi à dépasser les questions de possession et de jalousie.
Il n’y a guère de solutions toutes faites, ce devrait être à chaque couple de trouver son mode de fonctionnement. Malheureusement, même en communiquant, il est toujours difficile de savoir comment on réagira devant le fait accompli.
Si vous avez envie de vous aventurer dans le libertinage, je vous conseille de franchir les étapes au fur et à mesure.
Un bon dialogue auparavant, en rassurant le ou la partenaire sur l’amour qu’on lui porte.
Des limites fixées très claires ; par exemple, il est tout à fait possible de décider la première fois de juste regarder sans participer.
Oser après l’expérience évoquer nos ressentis surtout si il y a eu des choses qui ont déplu ou fait souffrir.
Brigitte Lahaie