Leonardo DiCaprio témoigne contre Pras Michel dans le procès pour blanchiment d'argent de 1MDB

Leonardo DiCaprio a témoigné devant un tribunal fédéral à Washington, DC, dans le cadre du procès pour blanchiment d'argent de Pras Michel avec 1MDB.

L'argent utilisé pour financer le film Le loup de Wall Street serait lié au scandale du fonds d'investissement de l'État malaisien, impliquant l'acteur dans l'affaire. La star américaine, qui a coproduit le long-métrage, a révélé qu'il connaissait Pras Michel depuis les années 90, l'ayant rencontré dans les coulisses après un concert des Fugees. « J'ai compris qu'il était un énorme homme d'affaires avec de nombreuses relations différentes à Abu Dhabi et en Malaisie », a-t-il expliqué.

Pras Michel, membre fondateur du groupe des années 90 The Fugees, est accusé d'avoir fait parvenir l'argent de Jho Low, de son vrai nom Low Taek Jho, un financier malaisien en fuite, aux donateurs de la campagne de réélection de l'ancien président Barack Obama, en 2012. Leonardo DiCaprio a cependant affirmé que son équipe avait soigneusement examiné à la fois le financement et la légitimité de Jho Low avant de s'engager dans une entreprise avec lui.

« J'ai reçu le feu vert de mon équipe ainsi que de mon studio, a-t-il déclaré. C'était un homme d'affaires légitime qui voulait investir dans le film. »

L'acteur de 48 ans a également rappelé une « conversation informelle » qu'il a eue avec lui concernant les fonds que ce dernier avait l'intention de donner à la campagne de réélection de Barack Obama. « C'était une somme importante, quelque chose de l'ordre de 20 à 30 millions de dollars, a-t-il raconté. J'ai dit : "Wow, c'est beaucoup d'argent !" »

Les procureurs allèguent que Pras Michel a servi de lien pour les millions volés de Jho Low et pour ses tentatives d'influencer le gouvernement américain. Entre juin et novembre 2012, Jho Low a transféré plus de 21,6 millions de dollars sur les comptes de Pras Michel, qui ont été utilisés pour l'élection présidentielle de 2012. Pras Michel aurait versé les fonds à environ 20 donateurs, qui ont fait des dons sous leurs noms, dissimulant la source réelle de l'argent.

L'homme d'affaires malaysien aurait ensuite tenté de faire de même avec l'administration de Donald Trump, afin d'obtenir l'abandon des charges retenues contre lui et ses proches.