Avec l'essor de la revente d'occasion, sait-on encore donner ?

Tu ne le portes pas, vends-le ! » Le slogan de Vinted, plate-forme leadeuse de la revente d'occasion, vêtements en tête, ne choque plus Véronique, 57 ans, qui l'avoue : « Avant, je méprisais un peu ce genre de transactions, jusqu'à ce que je découvre la facilité déconcertante avec laquelle faire grossir sa tirelire sur ces plates-formes. Je mets notamment pas mal d'objets sur Le Bon Coin et, clairement, cela m'aide aujourd'hui à boucler mes fins de mois. » L'argument économique est un peu différent pour Carole, 52 ans : « J'ai toujours eu pour habitude de donner vêtements ou objets à une association caritative près de chez moi, mais ma fille de 17 ans me le défend ! Elle trie tout pour le revendre en ligne et ça lui fait un bon complément d'argent de poche. Mais vendre plutôt que donner, j'avoue ne pas être très à l'aise avec ça. »

Une question de génération

La fille de Carole n'est pas la seule à y faire des bénéfices. Sur Vinted, les reventes représenteraient pour 22 % des 10-18 ans leur principale source d'argent de poche* avec une moyenne de 25 € par mois, ce qui, pour les grands ados, remplacerait les baby-sittings. Aurélien, 20 ans, cherche quant à lui « de belles pièces » sur les plates-formes (Vinted mais aussi Videdressing ou Le Bon Coin), les achète, les porte quelques semaines et les revend plus cher – un marché en progression de plus de 140 % entre 2019 et 2021 avec un chiffre d'affaires estimé en...

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