L'expo à ne pas manquer : « Le monde comme il va » à la Bourse du commerce
Une cohorte de patriarches croulants, imaginée par le duo chinois Sun Yuan et Peng Yu, où l’on reconnaît un général, un rabbin, un cheikh, un pope… comme un vieux monde qui s’accroche à son fauteuil. C’est l’une des œuvres hautement instagrammables du nouvel accrochage de la Bourse de commerce, dans une expo qui prend le pouls du monde et où la réponse des artistes – une trentaine – se fait tour à tour violente, prophétique, ironique, ambiguë, poétique…
Ainsi l’artiste coréenne Kimsooja, d’un geste simple et efficace, imagine un sol miroir dans la Rotonde, créant une sensation de sens dessus dessous. Pour preuve encore, la peinture hypnotique du jeune artiste irakien Mohammed Sami – une découverte –, entre contes des « Mille et Une Nuits » et bombardement nocturne en pleine guerre du Golfe. Le trio trublion de General Idea (1967-1994) pointe les années sida à coup d’affiches publicitaires, tandis que l’irrésistible duo suisse Fischli et Weiss revisite l’histoire de l’humanité en pâte à modeler : on s’y délecte devant M. et Mme Einstein après la conception de leur fils ou Pythagore s’émerveillant de son théorème. L’humour pour sauver le monde ?
« LE MONDE COMME IL VA », jusqu’au 2 septembre, Bourse de commerce, Paris 2e .
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