L'hiver tel qu'on l'aime : Le nouveau ELLE Décoration est en kiosque
Il y a dans l’hiver quelque chose qui nous pousse vers l’étrange. Peut-être est-ce la saison qui incite au repli, au rêve sous les couvertures. Peut-être sont-ce les réminiscences d’autrefois quand les contes étaient là pour distraire, s’évader et transmettre, racontés au coin du feu. Peut-être s’agit-il d’un besoin atavique face à un climat hostile sous nos latitudes, en attendant le retour de la lumière.
Reste que l’étrange parle aux créateurs qui explorent avec radicalité et/ou subtilité les lisières du monde pour inventer, innover, composer, transposant leurs fantasmes dans le réel. Et c’est tant mieux ! À l’image des Surréalistes qui ont secoué la société il y a un siècle, le design paraît être, sans doute plus que l’art contemporain, le média parlant au plus grand nombre. Au milieu du XXe siècle, il bouscule et enchante même, déboulant dans la vie de chacun grâce à des initiatives nouvelles comme celle de Prisunic, dont Denise Fayolle, directrice du bureau de style de l’enseigne en 1957, clamait, disruptive : « Le beau au prix du laid. » Les atouts du design ? La matérialité, le sens des couleurs, l’incarnation via des objets aussi troublants qu’utiles, la force de pièces qui donnent instantanément de l’esprit à un intérieur et stimulent l’imagination, l’utilisation des dernières innovations technologiques au profit d’une étrangeté apprivoisée… Rien n’a changé, encore que.
Dans les...
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